Mardi de la 5ème semaine de Pâques

« Je vous laisse la paix »
 
 
 


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14, 27-31 

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je vous laisse la paix,
je vous donne ma paix ;
ce n’est pas à la manière du monde
que je vous la donne.
Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m’en vais,
et je reviens vers vous.
Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie
puisque je pars vers le Père,
car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit ces choses maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront, 
vous croirez.             
Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous,
car il vient, le prince du monde.
Certes, sur moi il n’a aucune prise,
mais il faut que le monde sache
que j’aime le Père,
et que je fais comme le Père me l’a commandé. »
(AELF)


Méditation

Nous sommes au soir du Jeudi Saint, la veille de la mort de Jésus. Ses amis sont perturbés par l’annonce de la trahison de Judas et du reniement de Pierre. Mais il les invite à ne pas être bouleversés ni effrayés. Il leur donne « sa » paix, celle de son propre cœur. « Ce n’est pas à la manière du monde » qu’il nous la donne. La paix qu’il nous laisse est une force qui nous permet de traverser librement le drame du Calvaire.

En méditant cet Évangile, nous pouvons penser à Saint Maximilien Kolbe qui a vécu une longue et terrible agonie dans le camp de concentration d’Auschwitz. Tout autour de lui n’était que torture et misère humaine. Pourtant dans le cœur du Père Kolbe, régnait la paix, cette paix que le Christ avait promise à ses disciples.

Nous vivons dans un monde qui fait régner la peur et l’intimidation. Mais la paix que Jésus nous laisse n’est pas une absence de combat. Nous devons la chercher au fond de nous-mêmes, en plein milieu des tempêtes et des combats. C’est une paix qui naît du pardon et qui est nourrie par l’amour de Dieu en nous. Avec Marie, reine de la paix, nous rendons grâce pour ce don de Dieu.