Voici maintenant…

Voici maintenant…

« C’est maintenant… Voici aujourd’hui… » A travers ces mots, la liturgie du Carême nous annonce un Salut à accueillir et à vivre. Il est urgent de nous éveiller à son approche. « Laissez-vous réconcilier par Dieu. C’est maintenant le jour du Salut. »

Tout au long de ces dimanches, nous entendrons un mot qui reviendra régulièrement, un peu comme un goutte-à-goutte. C’est le mot « Voici ». Nous le retrouvons tout au long de la Bible : « Voici le signe de l’alliance… Voici mon Fils bien-aimé. » Tout cela nous mène vers un « voici l’homme » le Vendredi Saint puis vers le joyeux chant de Pâques : « Voici le jour que fit le Seigneur. »

Aujourd’hui, le même Seigneur continue à appeler des hommes, des femmes et des enfants. Il attend de nous que nous lui répondions : « Me voici ». « Son unique désir est d’entrer dans notre cœur et d’y régner, et nous allons le lui permettre en lui ouvrant la porte de notre cœur. Il en a encore plus envie que nous. Pour lui comme pour nous, le Carême est un temps de bonheur. » (Carême pour les cancres, page 5)

Oui, le Seigneur est heureux de voir des hommes, des femmes et des enfants qui reviennent vers lui, qui retrouvent le goût de la prière et de la Parole de Dieu. Il est heureux de voir, en ce temps de Carême, des gestes de partage et de solidarité avec les plus pauvres.

Seigneur notre Dieu, en ce temps du Carême, nous nous présentons humblement devant toi. Tu nous as créés à ton image et tu nous as donné un cœur capable d’aimer. Nous t’en supplions, ne te souviens pas de notre péché, mais regarde le désir de notre cœur. Fais-nous revenir vers toi et nous chanterons tes louanges, toi Dieu qui nous fais vivre dès aujourd’hui et jusqu’aux siècles des siècles.

 

 

Le Carême

Revenez à moi de tout votre cœur

Un jour, dans un groupe d’enfants, je demandais s’ils savaient ce qu’est le Carême. Ce fut un grand silence… Puis au bout d’un moment, il y en a un qui a dit : « Moi je sais, on ne mange pas de viande… » Et un autre ajoute : « On ne mange pas de bonbons. » Ce à quoi j’ai répondu : « J’aimerais bien voir ça. »

Alors, je leur ai proposé une histoire (inspiration d’un directeur de séminaire) : « Vous avez entendu parler de la chèvre de M. Seguin ; vous allez me la raconter. » Et ils ont raconté cette histoire de Blanchette qui est partie de chez son maître parce qu’elle avait envie de liberté. Et elle s’est retrouvée toute seule dans la montagne.
– « Et qu’a fait le maître quand il a vu que Blanchette était partie ? »
– Il l’a cherchée et il lui a dit : « Reviens. »
– Le Carême c’est exactement ça : C’est Dieu qui nous cherche et qui nous dit : « Reviens ! »

Comment allons-nous nous y prendre pour revenir vers Dieu ? Pendant ces quarante jours, plusieurs choses nous sont proposées :

– D’abord revenir à la Parole de Dieu. Nous découvrirons des textes d’évangile, Les tentations de Jésus au désert, le récit de la Transfiguration, l’événement des vendeurs chassés du temple, la rencontre de Jésus avec Nicodème, la parabole du grain de blé semé en terre… Ces textes nous disent l’amour passionné de Dieu pour l’humanité et nous invitent chacun à leur manière à revenir vers lui et à le suivre… Au cours de ce Carême, sur nos paroisses, des moyens nous seront proposées pour nous aider dans notre route vers Pâques.

– Ce qui est le plus important, c’est ce que chacun va faire chaque jour pour montrer qu’il veut revenir vers Dieu :
• Ne pas laisser passer une journée sans un temps de prière…
• Prendre un peu de temps pour lire un texte d’Évangile.
• Répondre à l’invitation de Jésus le dimanche…
• Apprendre à partager, à donner de la joie aux autres…
• Demander à recevoir le pardon de Dieu dans le sacrement de la Réconciliation.
• C’est chaque jour que Jésus nous dit : « Reviens. » Notre Carême sera ce que nous le ferons. Il nous appartient de faire en sorte qu’il ne soit pas « insignifiant ».

« C’est le temps passé avec la rose qui fait que la rose est importante. » (Saint-Exupéry)
Pendant ce Carême, ces quarante jours qui me préparent à Pâques, je veux passer du temps pour toi Seigneur. « Tu es très important pour moi… »

PS. : Une amie me signale que ces enfants auraient pu transformer le mot « Carême » en « Car-aime ». Elle ne croyait pas si bien dire. C’est vrai que le Carême est un temps pour aimer, ou plutôt pour répondre à un amour qui fait sans cesse le premier pas vers nous. Ce que le Seigneur attend de nous ce n’est pas que nous soyons des bons pratiquants mais des amoureux de plus en plus passionnés.

Père Jean C

Quelques  moyens pour nous aider
Livrets Carême à domicile
Carême dans la ville
Conférences du Carême sur KTO