Boire à la fontaine


Jeudi 25 février 1858, Bernadette se trouve à la grotte de Massabielle ; elle est accompagnée de 300 personnes. La dame lui demande de boire à la source : « Allez boire à la fontaine et vous y laver. » Bernadette ne trouvait qu’un peu d’eau vaseuse. Au 4ème essai, elle put boire. La foule l’accuse d’être folle. Elle répond : « C’est pour les pécheurs ».

« Les pécheurs ! Ces personnes qui ont coupé les liens qui les tenaient debout, et tombent à quatre pattes comme des bêtes, qui mangent de l’herbe et se roulent dans la boue ! Mais au fond de la boue, il n’y a pas la boue, il y a la Source. Au fond du péché, il n’y a pas le péché, mais la miséricorde et le pardon. Dieu Amour n’a pas oublié qu’il nous a dit ‘Je te baptise’. Il vient nous redire : ‘Je te pardonne.’ Il vient élargir l’espace de nos cœurs. Il veut faire naître en nous, pécheurs pardonnés, une famille réconfortée dans l’Amour. » Livret des pèlerins de Rodez 2018

À la suite de Bernadette, des foules de pèlerins, arrivés du monde entier, viennent refaire ce geste de boire à la source et s’y laver.

Prier Marie

Marie nous conduit vers la Source

Avec Marie, nous sommes invités à rendre grâce au Seigneur qui continue à faire des merveilles. Dans le monde de Dieu, les premiers sont les derniers ; les exclus, les humbles ont la première place dans son cœur. Marie se reconnaît proche d’eux. Elle nous le montre dans sa prière mais aussi dans son engagement qui l’a poussée à faire ce long déplacement vers sa cousine Elizabeth.

Marie n’a pas hésité à rejoindre Élisabeth avec Jésus en elle. La même Marie continue à nous rejoindre chaque fois que nous l’appelons. Quand elle était au pied de la croix, Jésus lui a confié toute l’humanité : s’adressant à Jean, il dit : « Voici ta mère » et à Marie : « Voici ton fils. » A partir de cette heure, le disciple la prit chez lui. Alors n’hésitons pas à prendre Marie chez nous et à lui donner la place d’honneur. Nous pouvons toujours compter sur elle.

Avec Marie, il n’y a pas de situation désespérée. Quand tout va mal, nous pouvons toujours nous tourner vers elle. Quand nous sommes en manque de paix et de joie, elle est là. Et comme à Cana, elle le dit à son Fils. Et Jésus nous invite à « puiser à la Source » de celui qui est l’amour, la paix et la joie. Et quand nous sommes tombés au plus bas, elle se baisse pour nous ramasser. Elle qui a misé toute sa vie sur l’amour, elle nous aide à nous remettre debout pour reprendre notre route à la suite du Christ.

Nous te rendons grâce, Seigneur, pour ce merveilleux cadeau que tu nous fait en nous donnant Marie sa Mère. Elle est celle qui n’a eu comme souci « que tout se passe selon la Parole de Dieu ». Avec elle, nous comprenons que la foi est d’abord un bonheur venu de Dieu.

« Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ».

De Marie, ce fut l’expérience. Prions-la pour que ce soit la nôtre.

Témoignage sur le chapelet

Le dogme de l’Assomption

La Vierge Marie est là, assise sur le haut du mur

J’ai prié Marie dix-huit ans pour elle

Prière à Notre Dame de la rue :  Lire

Écouter Radio Maria

==> Prier le Rosaire

Chants

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Père Jean C

Voici maintenant

 

Voici maintenant…

« C’est maintenant… Voici aujourd’hui… » A travers ces mots, la liturgie du Carême nous annonce un Salut à accueillir et à vivre. Il est urgent de nous éveiller à son approche. « Laissez-vous réconcilier par Dieu. C’est maintenant le jour du Salut. »

Tout au long de ces dimanches, nous entendrons un mot qui reviendra régulièrement, un peu comme un goutte-à-goutte. C’est le mot « Voici ». Nous le retrouvons tout au long de la Bible : « Voici le signe de l’alliance… Voici mon Fils bien-aimé. » Tout cela nous mène vers un « voici l’homme » le Vendredi Saint puis vers le joyeux chant de Pâques : « Voici le jour que fit le Seigneur. »

Aujourd’hui, le même Seigneur continue à appeler des hommes, des femmes et des enfants. Il attend de nous que nous lui répondions : « Me voici ». « Son unique désir est d’entrer dans notre cœur et d’y régner, et nous allons le lui permettre en lui ouvrant la porte de notre cœur. Il en a encore plus envie que nous. Pour lui comme pour nous, le Carême est un temps de bonheur. » (Carême pour les cancres, page 5)

Oui, le Seigneur est heureux de voir des hommes, des femmes et des enfants qui reviennent vers lui, qui retrouvent le goût de la prière et de la Parole de Dieu. Il est heureux de voir, en ce temps de Carême, des gestes de partage et de solidarité avec les plus pauvres.

Seigneur notre Dieu, en ce temps du Carême, nous nous présentons humblement devant toi. Tu nous as créés à ton image et tu nous as donné un cœur capable d’aimer. Nous t’en supplions, ne te souviens pas de notre péché, mais regarde le désir de notre cœur. Fais-nous revenir vers toi et nous chanterons tes louanges, toi Dieu qui nous fais vivre dès aujourd’hui et jusqu’aux siècles des siècles.

Le Carême comme un printemps

Le Carême comme un printemps… Drôle de comparaison. Il fallait y penser. Et pourtant, observons bien : au Printemps, les gens commencent à retourner la terre. Ils pourront ensuite semer des graines. Le soleil et la pluie aidant, on aura une belle récolte. Mais le jardinier sait également que cela ne vient pas tout seul. Il doit s’y tenir tous les jours pour entretenir la terre et arracher les mauvaises herbes.

Durant le Carême, c’est un autre jardinage qui est entrepris. Les graines qu’il faut semer sont celles de l’amour qui est en Dieu. Si nous voulons qu’elles portent du fruit, il nous faut nettoyer le jardin de notre cœur, éradiquer l’orgueil, l’égoïsme, la violence, la rancune, autant de choses qui nous détournent de Dieu et des autres.

Mais comme dans tout jardin, la mauvaise herbe a toujours tendance à ressortir. Et elle peut être très envahissante. S’il ne veut pas être débordé, le jardinier doit être présent tous les jours sur le terrain pour le biner et l’entretenir.

Et surtout, il importe que toute notre vie soit vraiment orientée vers le Seigneur. En dehors de lui, nous tombons dans la sècheresse du cœur et les graines ne pourront pas germer. Accueillir le Seigneur, c’est se mettre à l’écoute de sa Parole, c’est répondre à son invitation le dimanche. A chaque messe, il rejoint les communautés réunies en son nom puis il les envoie en mission. C’est avec lui et en lui que notre vie pourra produire du fruit

De même, c’est tous les jours que nous avons à éradiquer le mal qui est en nous. Pour nous y aider et nous remettre en route, le Seigneur nous propose le sacrement du pardon. Un jour des enfants demandaient au pape Benoît XVI pourquoi se confesser puisqu’on retombe dans les mêmes péchés. Il leur a répondu : « Dans une maison, on fait bien le ménage tous les huit jours, et pourtant c’est la même poussière. »

Le bon jardinier est fier de faire visiter son jardin à ceux qui viennent chez lui. On peut dire aussi que la fierté de Dieu c’est quand notre vie porte des fruits d’amour, de justice et de paix. Mais il ne peut y avoir de vrai Carême sans un combat de tous les jours contre l’esprit du mal qui vient semer l’égoïsme, la violence, la rancune… C’est à ce prix que nous pourrons parvenir à la victoire de Pâques.
Bon courage à tous pour le jardinage du Carême.