Dimanche des rameaux et de la Passion

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La liturgie de ce dimanche nous fait vivre une fête qui se termine en drame. Jésus monte à Jérusalem ; il est acclamé par la foule. Mais lui, Jésus, sait très bien que c’est sa dernière montée vers cette ville. C’est l’heure où le Berger va donner sa vie pour ses brebis. Ses disciples vont être désemparés par sa mort. Plusieurs fois, il leur en avait parlé. Mais pour eux, cela n’était pas possible. Alors il va essayer de les éclairer et de fortifier leur foi. Il organise lui-même une entrée solennelle à Jérusalem. Il avance, assis sur un ânon, comme le berger au milieu de son troupeau. Les gens l’acclament comme un prophète et il les laisse faire.

« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur… » Cette joyeuse foule avait bien raison. Jésus est vraiment l’envoyé de Dieu. Mais c’est un autre chemin qu’il prendra quelques jours plus tard. Au lieu d’aller vers le temple de Jérusalem, c’est vers le Calvaire qu’il montera. Il ne sera plus là comme un roi au milieu de ses sujets mais comme un malfaiteur condamné à la mort la plus humiliante, celle qui était réservée aux criminels et aux terroristes. Il devra porter lui-même sa croix, une croix lourde de tous nos péchés.

Pilate fera placer une inscription au dessus de sa tête : « Jésus de Nazareth, roi des juifs. » Il ne croyait pas si bien dire : Jésus est vraiment Roi, pas seulement des juifs mais aussi de l’univers entier. Tout au long de cette semaine sainte, nous serons invités à suivre ce Jésus sur le chemin du Calvaire. Nous tournerons notre regard vers cette croix qui nous rappelle à quel point Dieu nous a aimés. Nous nous rappellerons cette parole de l’évangile : « Il n’y a pas de plus grand amour que de sonner sa vie pour ceux qu’on aime. » Nous avons un peu trop l’habitude de la croix du Christ. Mais pour Paul avant sa conversion, c’était inimaginable.

C’est pour le salut du monde que le Christ a donné sa vie sur la croix. Quand une personne est malade et à moitié inconsciente, le seul moyen de la sauver c’est une perfusion. Notre monde malade a lui aussi besoin d’une perfusion d’amour. C’est cela qui va se passer au cours de la semaine sainte. Le Christ est descendu au fond de notre désespérance pour y déposer cet amour qui vient de Dieu. Au-delà de la nuit, il fait naître un jour nouveau. Il n’y a plus aucune obscurité qui échappe à sa présence. Avec tous les chrétiens du monde entier, nous faisons monter une prière unanime : « Toi qui es Lumière, Toi qui es l’amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour. »

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