Lundi de la 30ème semaine du temps ordinaire

Guérison un jour de Sabbat
 
Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat. Il y avait là une femme, possédée par un esprit mauvais qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser. Quand Jésus la vit, il l’interpella : « Femme, te voilà délivrée de ton infirmité. » Puis, il lui imposa les mains ; à l’instant même, elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu.  
Le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat. Il prit la parole pour dire à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. » Le Seigneur lui répliqua : « Esprits faux que vous êtes ! N’est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? Et cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit ans, n’est-il pas vrai que le jour du sabbat il fallait la délivrer de ce lien ? »       
Ces paroles de Jésus couvraient de honte tous ses adversaires, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait. © AELF
 
 
Méditation

L’Évangile de ce jour nous parle d’une femme « possédée par un esprit impur qui la rendait infirme depuis dix-huit ans. Elle est une image très parlante de notre humanité blessée par le péché. La chance de cette femme et la nôtre c’est d’avoir rencontré le Christ : il est venue « chercher et sauver ceux qui étaient perdus.

 
Comme on pouvait s’y attendre, le chef de la synagogue est indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du Sabbat. À ce sujet, la loi juive était très stricte. Ce jour-là, tout travail est absolument interdit. Pour lui, les prescriptions concernant le repos sabbatique l’emportent sur la guérison d’une pauvre femme ; une seule chose compte : le respect de la loi.
 
Mais le calendrier de Jésus n’est pas celui du chef de la synagogue. Il ne s’est pas trompé de jour pour « redresser » la femme possédée. Ce relèvement, c’est comme un geste de résurrection. En effet, c’est la résurrection de Pâques qui est anticipée dans cette guérison, une résurrection qui se célèbre le jour du Seigneur.
 
 
 

 

 

COMMENTAIRE de l’Évangile (Dieu avec nous aujourd’hui)
Être courbé est un des signes de l’état de pécheur dans l’Écriture. Caïn a la face orientée vers le sol après son meurtre (Genèse 4, 6). Le pécheur ne regarde plus le ciel, il ne le peut plus parce que son péché le lie sous le pouvoir de Satan. Par l’action du Christ, le pécheur est délié de ce pouvoir et peut à nouveau se tenir droit en présence de son Dieu. En l’appelant « Femme », il lui redonne son humanité, en l’appelant « fille d’Abraham », il lui rend sa place dans la communauté des croyants et lui permet de recevoir à nouveau l’héritage promis à Abraham. Par le pardon de Dieu, nous sommes restaurés dans notre humanité et dans notre relation avec Dieu. « La vie de l’homme, c’est la vision de Dieu. » (St Irénée de Lyon)