Vendredi de la 18ème semaine du temps ordinaire (2025)

Si quelqu’un veut me suivre
 
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16, 24-28
En ce temps-là,
    Jésus disait à ses disciples :
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix
et qu’il me suive.
    Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra,
mais qui perd sa vie à cause de moi
la trouvera.
    Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il
à gagner le monde entier,
si c’est au prix de sa vie ?
Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ?
    Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges
dans la gloire de son Père ;
alors il rendra à chacun selon sa conduite.
 
    Amen, je vous le dis :
parmi ceux qui sont ici,
certains ne connaîtront pas la mort
avant d’avoir vu le Fils de l’homme
venir dans son Règne. »
© AELF
 
 
Méditation
« Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » Et nous qui pensions que l’Évangile était une bonne et heureuse nouvelle, nous voilà bien remis en place. D’autant plus que l’apôtre Paul en rajoute une dose : « Je vous exhorte, par la tendresse de Dieu à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu. » Certains peuvent se poser des questions : Serions-nous dans une religion de souffrance ?
 
La volonté du Seigneur n’est pas que nous soyons malades ni que nous souffrions. Lui-même nous a dit qu’il est venu pour que tous les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. C’est vrai, dans la Bible, on trouve le mot « sacrifice ». Mais dans ce mot, il y a « sacré ». C’est l’amour infini de Jésus pour son Père qui le fait sacré par excellence. Jésus a entraîné dans sa mort la plénitude de l’amour. Sa mort est l’aboutissement de toute sa vie d’amour. Le sacrifice de Jésus, ce ne sont pas ses souffrances, mais l’accueil de l’amour du Père. Le christianisme n’est pas une religion de souffrance. C’est celle de la vie habitée par l’amour.
 
L’évangile de ce jour nous adresse un commandement très fort : « Passe derrière moi ! » C’est un appel à changer notre regard sur Dieu et sur le sens que nous donnons à notre vie. Le plus important ce n’est pas la réussite matérielle, la promotion, la mise en valeur du moi. Jésus voudrait nous orienter vers une autre logique, celle de l’amour vrai, du don de soi, de la gratuité. C’est sur ce chemin que nous sommes appelés à le suivre. En choisissant le Christ, nous choisissons la Vie. La vraie joie est au terme d’un dépassement. Le Christ vient déposer en nous une soif d’aller toujours plus loin dans sa recherche, dans le cœur à cœur avec lui au service des plus pauvres.