Dans un endroit désert
En ce temps-là,
les Apôtres se réunirent auprès de Jésus,
et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
Il leur dit :
« Venez à l’écart dans un endroit désert,
et reposez-vous un peu. »
De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux,
et l’on n’avait même pas le temps de manger.
Alors, ils partirent en barque
pour un endroit désert, à l’écart.
Les gens les virent s’éloigner,
et beaucoup comprirent leur intention.
Alors, à pied, de toutes les villes,
ils coururent là-bas
et arrivèrent avant eux.
En débarquant, Jésus vit une grande foule.
Il fut saisi de compassion envers eux,
parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.
Alors, il se mit à les enseigner longuement. (AELF)
Méditation
Dans l’Évangile, nous voyons Jésus qui vient d’associer ses apôtres à sa mission de pasteur. Il les a envoyés prêcher, chasser les démons, soulager les malades. Quand ils reviennent, ils lui rapportent tout ce qu’ils ont fait et enseigné. Jésus les entend. Il les invite à venir à l’écart pour un temps de repos. C’est dans le silence et la prière que lui-même se repose. Et de nos jours, nous voyons de plus en plus de gens qui cherchent cette forme de repos dans les monastères. Ce sont des lieux de ressourcement très appréciés.
Mais nous voyons que tout ne se passe pas comme prévu. Au lieu du silence et du désert, c’est une immense foule qui cherche à voir Jésus, à le toucher et à l’entendre. Le Christ voit ces foules, celles de son temps, et celles d’aujourd’hui. Il est saisi de pitié car elles sont comme des brebis sans berger. Alors, il prend lui-même le relai et se met à les enseigner longuement. Lui-même nous dit qu’il est venu pour « chercher et sauver ceux qui étaient perdus ».
Cet Évangile est d’une actualité brulante : nous vivons dans un monde blessé par les guerres, les violences, le désespoir. Beaucoup ont perdu leurs repères. Mais le Seigneur est là. Avec lui, il n’y a pas de situation désespérée. Il veut nous aider à retrouver un sens à notre vie. Il ne veut pas que nous soyons perdus, sans savoir où nous allons. Il vient nous apporter la lumière de sa présence, la chaleur de son amour. Avec lui, nous avançons vers toujours plus d’amour. N’oublions jamais, Jésus « berger de toute humanité » est amour. Il n’est qu’amour.
Cette bonne nouvelle doit être annoncée au monde entier. C’est notre mission et notre responsabilité. Nous sommes envoyés pour être porteurs de joie et d’espérance auprès de tous les blessés de ce monde.
L’évangile de Marc ne nous rapporte pas les paroles de Jésus ce jour-là. Mais nous le devinons : L’Évangile de Saint Jean nous rapporte son plus long sermon, celui sur le Pain de Vie. Seigneur, nous te prions : Que ton Eucharistie nous aide à changer notre regard sur toi, sur notre monde et sur nous-mêmes.