Prier

« Prier, ce n’est pas simplement réciter des prières ; c’est d’abord se mettre en présence de Dieu, être là devant lui, lui parler et l’écouter. La prière est un temps pour Dieu, fait de paroles et de silences. »

Jésus modèle de prière

L’évangile de saint Luc nous présente Jésus comme un modèle de prière. On le voit prier dans les moments décisifs de sa vie : à son baptême, sur le mont de la Transfiguration, au jardin des Oliviers, sur la croix.

Il prie également lors des événements décisifs de la vie de ses disciples : avant de choisir les Douze, avant de leur demander « qui suis-je », avant de les envoyer en mission, après leur retour de mission, avant de leur enseigner sa prière, pour la foi de Pierre

Jésus est vraiment modèle de la prière où elle devient une urgente nécessité.

Contrairement aux prières juives de l’époque, sa prière commence par « Père ». C’est le titre que Jésus donnait à Dieu. Il nous invite donc à entrer dans sa propre prière filiale. En utilisant le « nous », la prière devient communautaire, ecclésiale. Elle nous relie à un peuple que nous portons sans la prière et qui nous porte dans la sienne. Ainsi nous ne prions jamais seuls.

Silence, on prie !

Dans les studios d’enregistrement, la formule classique :
« Silence, on tourne ! »

Dans le secret de notre cœur, pourquoi ne pas commencer en disant :
« Silence, je prie » ?

C’est vrai que l’on se plaint beaucoup des bruits extérieurs, cause d’énervement et de tension.
C’est vrai que notre tête travaille sans cesse : (le travail, les soucis de la vie, l’actualité…)
Mais Dieu ne se révèle que dans le calme et le silence.
Oublie un peu tes soucis, tes projets, tes certitudes ou tes doutes. Essaie de te mettre en silence.
« Seigneur, écoute-moi, parle-moi »

« On peut vivre quelques jours sans manger
mais pas sans prier.
La prière est la clé du matin et le verrou du soir.
La prière est une alliance sacrée
entre Dieu et les hommes ». (Gandhi)

Apprendre à prier

L’évangile nous entraîne très loin dans l’apprentissage de la prière. C’est Jésus lui-même qui nous donne l’exemple. Il prie souvent et longuement. Il lui arrive parfois d’y passer des nuits entières. Aujourd’hui, il veut nous associer tous à sa prière. C’est important car elle nous permet d’entrer dans une relation toujours plus forte et toujours plus profonde avec Dieu. On dit souvent aux personnes âgées : « Tant que vous pouvez prier, vous n’êtes pas inutiles sur cette terre. » C’est vrai, notre monde a un très grand besoin de la prière de tous.

Dans la prière que Jésus nous enseigne, tout est dit sur notre relation à Dieu et aux autres. Il nous apprend à nous tourner vers lui comme vers un Père plein de tendresse. Les premières demandes nous disent que nous devons nous préoccuper du règne de Dieu, de sa gloire et de sa volonté. C’est ce qu’il y a de plus important : « Que ton nom soit sanctifié… » C’est dans notre vie et dans notre monde que la sainteté de Dieu doit être manifestée. A travers ces demandes nous exprimons notre reconnaissance au Père qui nous comble de son amour. Notre réponse doit être celle d’un amour qui cherche le triomphe de son règne.

La seconde partie du Notre Père concerne nos besoins et ceux de notre monde. C’est avec confiance que nous demandons à Dieu le pain dont nous avons besoin chaque jour. Nous pensons bien sûr à la nourriture matérielle qui nous est nécessaire pour vivre. Mais saint Cyprien nous rappelle que le pain le plus essentiel c’est l’Eucharistie. Nous devons souhaiter que les chrétiens se nourrissent souvent de ce pain pour être transformés par le Christ. C’est là qu’ils trouveront toute la lumière et la force de sa grâce.

« Pardonne-nous nos offenses… » Dieu se montre Père quand son pardon libère nos cœurs et nous fait revivre. Et si nous demandons le pardon, c’est parce que nous-mêmes, nous avons appris à pardonner à nos frères. « Ne nous soumets pas à la tentation… » Cette tentation c’est celle du désespoir, c’est quand nous pensons que Dieu nous abandonne. Jésus nous apprend à nous tourner vers le Père pour lui demander de nous libérer de ce mal qui cherche à nous détruire.

C’est dans la prière que nous trouvons la vraie joie. C’est par elle que nous trouvons le courage d’aimer comme Jésus et avec lui. C’est elle qui rendra notre vie digne de Dieu et féconde. Oui, Seigneur, apprends-nous à prier. Apprends-nous à nous tourner vers notre Père avec confiance et avec persévérance. Amen

Conseils pour prier

1. Une conversation téléphonique avec Dieu n’est pas un monologue. Ne parle pas sans arrêt, mais écoute celui qui te parle à l’autre bout du fil. Mais ne fais pas non plus qu’écouter, parle lui aussi.

2. Si la communication est interrompue, vérifie si ce n’est pas toi qui as coupé le contact et si le prix de l’abonnement a bien été payé par Jésus.

3. Ne prends pas l’habitude d’appeler Dieu uniquement en cas d’urgence. Ou seulement pour les autres, pense aussi à toi.

4. Ne téléphone pas seulement à Dieu aux heures du tarif réduit, c’est-à-dire en fin de semaine. Un court appel devrait être possible régulièrement et surtout ne passe pas par un central concurrent.

5. Prends note que les appels auprès de Dieu sont sans frais et que ton crédit est illimité.

6. N’oublie pas de rappeler Dieu qui te laisse sans cesse des messages sur ton répondeur et qui s’inquiète de ton long silence.

7. Ne te mets pas aux abonnés absents. Lui il entretient constamment sa ligne..

Le chapelet de la miséricorde

L’oraison

Je prends le matin un long temps de prière. L’oraison est un moment où reprendre conscience de la relation que Dieu veut avoir avec nous. Ce qui me paraît de plus en plus fondamental dans l’oraison, c’est de se mettre en disponibilité devant Dieu.

Il y a de longs déserts, de longs silences, on est là, vide, on attend : «Parle, Seigneur, ton serviteur écoute». Il faut convertir nos distractions, elles révèlent nos véritables soucis : remettre sa vie entre les mains du Christ.

Les dangers : transformer son oraison en discours sur Dieu ; définir l’oraison par l’émotion qu’elle suscite ; une prière à un Dieu vague sans l’Évangile: utiliser l’oraison comme moyen psychologique.

Conseils : régularité, peu importe la durée, les impressions : tous les jours, monter la garde à la porte de Dieu ; nourrir l’oraison, commencer par un peu d’Évangile qui montre le vrai visage de Dieu et nous ramène à « que ta volonté soit faite ».

L’oraison n’est pas faite pour nous gratifier de phénomènes extraordinaires, elle est faite pour nous enfoncer dans la familiarité avec Dieu, dans la joie de l’ami de l’époux qui se réjouit de la joie de son maître.

(Mgr Rouet)

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Prier avec la liturgie des heures (Les heures)

Prières catholiques

Prière de Sainte Faustine

Adorer

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Prière attribuée à Saint François d’Assise

« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »