Prier le chapelet

Le Chapelet ! Un moyen simple de prier avec l’intercession de Marie. Il a son succès auprès de nombreux chrétiens catholiques. Sa récitation, usuelle de plusieurs siècles, ne peut que fortifier la foi, l’espérance du monde à venir, la nécessité d’aimer à l’image du Christ pour gagner le Royaume des cieux. Le Pape Jean Paul II l’a dit « ma prière préférée », celle des humbles et des pauvres.

Durant quelques années, ayant été directeur adjoint des pèlerinages diocésains à Lourdes, je me permets de signaler qu’il est diffusé chaque jour sur la radio chrétienne (RCF) et sur la télévision (KTO – sauf samedi et dimanche), en lien avec sa récitation à 15 H.30 à la Grotte de Lourdes. En ce lieu , en différentes apparitions à la petite Bernadette SOUBIROUS, la Vierge Marie, l’Immaculée Conception, le portait à son bras et l’a même prié avec cette jeune fille de 14 ans à plusieurs reprises.

Dans ma 88ème année, je pense pouvoir le recommander aux personnes âgées chrétiennes, en solitude, malades, en maisons de retraite, jusqu’à réciter le Rosaire dont le mois d’octobre y est spécialement consacré.

Notons, pour ceux qui ne le sauraient pas, que le Rosaire est composé de la récitation de 4 chapelets, appelés mystères joyeux, douloureux, glorieux, auxquels Jean Paul II a rajouté les mystères lumineux. Tous ces mystères rappellent la vie du Christ à laquelle est étroitement unie la vie de Marie ; avec une affectation à chaque « dizaine ». Ils demandent à être médités, intentionnés, avec au cœur l’amour de Jésus et Marie.

Il n’est pas inutile de savoir que cette récitation du chapelet, avec répétition fréquente de « Je vous salue Marie » a été parfois fortement critiquée jusque parmi des chrétiens.

Puis-je me permettre une confidence de ma prime jeunesse située dans les années 30. Cinquième enfant d’une famille dont le père était tailleur d’habits à Buxy, sur la côte chalonnaise, j’adorais me rendre sur la colline, les chaumes, en détente et découvertes. Au printemps j’aimais cueillir des violettes, humbles et discrètes fleurs, mais si parfumées ! Vous ne me voyez pas en rapporter 2 ou 3 à ma mère. Il fallait confectionner un bouquet, bien garni, avec autour quelques feuilles. Maman était toute heureuse de mon offrande !

Même si chaque grain du chapelet n’est pas pensé, médité, il a sa valeur. Notre maman du ciel est toute heureuse d’en recevoir un bouquet bien garni avec le chapelet ou le rosaire. Pour cette offrande les cœurs simples et aimants sont invités à sa récitation quotidienne … quand c’est possible. Pour plus de précisions il est facile d’interroger prêtres ou laïcs qui le récitent.

Qu’avec joie et amour le chapelet prenne place dans nos vies !

Père Jean M.

Le temps de l’avènement

Le dimanche 1er décembre, nous entrons dans le temps de l’avent. Ce mot vient du latin « aventus » qui signifie « avènement » .  Cette période commence quatre semaines avant Noël. Elle marque le début d’une nouvelle année liturgique. On y rappelle la longue attente du peuple de l’Ancien Testament. Cette attente trouve son aboutissement dans la naissance du Christ Sauveur dans une grotte de Bethléem.

Ce Jésus qui est entré dans l’histoire des hommes est aussi celui qui reviendra. Il ne s’agit donc pas seulement de nous préparer à Noël comme à une fête d’anniversaire. L’important c’est aussi et surtout de nous préparer au grand retour du Christ dans la gloire à la fin du monde. C’est le but de notre vie. Dès le premier dimanche, une consigne de la plus haute importance nous est donnée : VEILLEZ« .

Veiller c’est être vigilant, c’est reconnaître le Seigneur qui frappe à notre porte. Ne nous laissons pas distraire par les flonflons et les bruits qui entourent cette période. Au milieu de nous, se tient Celui que nous ne connaissons pas. Il attend de nous que nous que nous lui donnions la première place dans notre vie. Il compte sur nous pour témoigner aux yeux du monde que Noël c’est d’abord une fête chrétienne.

Un mois consacré aux défunts

Le mois de novembre est traditionnellement consacré à la prière pour les défunts. Ils font partie de notre vie, de notre histoire. Leur départ a été pour nous une séparation douloureuse. Beaucoup ont de la peine à s’en remettre ; pensons à la douleur de ces parents qui ont vu partir leur enfant dans un accident, une maladie, une mort violente… Pour d’autres cela s’est passé d’une manière plus paisible. C’est ce qui arrive quand on sait qu’un défunt a vécu toute sa vie pour cette rencontre avec le Seigneur.

Prier pour les défunts, c’est raviver notre espérance face à la réalité mystérieuse de la mort. Nous nous rappelons que la résurrection de Jésus nous ouvre un chemin. Avec lui nous sommes sûrs de triompher de la mort et du péché, dès maintenant et pour l’éternité.

Cette prière nous invite également à réfléchir sur notre vie et à voir ce qui en fait la valeur. La seule chose qui en restera c’est notre amour pour Dieu et pour tous nos frères. Tout ce que nous aurons fait au plus petit d’entre les siens c’est à lui que nous l’aurons fait. « Dis-moi quel est ton amour et je te dirai qui tu es. » (Saint Jean Paul II)

Pour nous chrétiens, la mort est un passage vers le monde de Dieu. Voici un texte de Mgr Rabine qui nous le dit autrement :
« Une des formes les plus saisissantes de la mort m’a toujours semblé être celle-ci : un bateau s’en va : il va quitter notre rive. Pour nous qui sommes sur cette rive, nous voyons les passagers du bateau qui nous quittent. Cela nous rend tristes. Mais pour ceux qui sont de l’autre côté, quelle joie de les voir arriver. Et pour ceux qui sont partis, après la tristesse des adieux à ceux qu’ils aiment et qui les aiment, quel bonheur de découvrir enfin ces horizons infinis, horizons infiniment plus beaux que ceux qu’ils ont laissé ici sur notre rive. Et voilà qu’en pensant au bonheur qui les attend, nous oublions notre tristesse, notre peine et que nous nous réjouissons de les savoir plus heureux qu’ici. Notre rive à nous c’est la terre. L’autre rive où ils parviennent c’est le ciel. C’est ça la mort. Il n’y a pas de morts mais des vivants sur les deux rives. » Mgr Joseph Rabine (D’une rive à l’autre)

Tout au long de ce mois de Novembre, nous accompagnerons nos défunts de notre prière fraternelle. Nous penserons aussi à remercier le Seigneur de ce qu’ils ont été pour nous. C’est en effet grâce à eux que nous sommes devenus ce que nous sommes. Et surtout, nous laisserons le Christ entrer dans notre vie car il veut nous aider à faire de notre vie une marche vers ce que l’Évangile appelle le « Royaume de Dieu. »
Jean C.