Mardi de la 2ème semaine du temps ordinaire

Le Sabbat est fait pour l’homme

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 2,23-28.
Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis.
Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. »
Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. »
Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat.
Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. » Source : AELF


Méditation

 

Les pharisiens étaient soucieux de suivre la volonté de Dieu jusque dans les moindres détails. Pour être sûrs de ne pas enfreindre la loi, ils avaient multiplié les précautions. C’est pour cette raison qu’ils reprochent à Jésus d’avoir grappillé des épis, comme si ce geste banal était un  geste de moisson.

Dans sa réponse, Jésus ne cherche pas à justifier une profanation du Sabbat. Il est hors de question  d’en prendre et d’en laisser. Ce que Jésus veut nous faire comprendre, c’est que ce jour est un bienfait pour l’homme. C’est un jour pour soigner nos relations familiales et amicales. C’est surtout un jour consacré à la prière.


Nos dimanches sont appelés à être des jours de fête et d’épanouissement, d’amour, de calme et de prière. C’est le jour de l’Eucharistie « source et sommet de toute vie chrétienne ». Manquer la messe du dimanche c’est manquer à une des plus graves obligations qui nous est faite pour notre bonheur. Ma messe est aussi faite pour l’homme.


 

 
 

 

Lundi de la 2ème semaine du temps ordinaire

Le vin nouveau


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 2, 18-22
En ce temps-là,
    comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient,
on vint demander à Jésus :
« Pourquoi, alors que les disciples de Jean
et les disciples des Pharisiens jeûnent,
tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
    Jésus leur dit :
« Les invités de la noce pourraient-ils jeûner,
pendant que l’Époux est avec eux ?
Tant qu’ils ont l’Époux avec eux,
ils ne peuvent pas jeûner.
    Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ;
alors, ce jour-là, ils jeûneront.
 
    Personne ne raccommode un vieux vêtement
avec une pièce d’étoffe neuve ;
autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu
et la déchirure s’agrandit.
    Ou encore, personne ne met du vin nouveau
dans de vieilles outres ;
car alors, le vin fera éclater les outres,
et l’on perd à la fois le vin et les outres.
À vin nouveau, outres neuves. »
Source : AELF
 
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Méditation
 
« Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens ?  » Pour comprendre la réponse du Christ, il faut savoir que dans l’Ancien Testament, le jeûne était lié à l’attente du Messie. C’était une manière de montrer qu’on était impatient de le voir arriver. Le sens de la réponse est clair. Nous ne sommes plus au temps de l’attente. Le Messie est là, il est arrivé. Ce type de jeûne n’a plus de raison d’être. Désormais c’est le temps de faire la fête.
 
Ce vin nouveau dont parle Jésus, c’est précisément celui de la fête. Il ne peut y avoir de bon repas sans un bon vin. Mais pour mieux en comprendre la signification, il faut en connaître le symbolisme. Ce vin nouveau évoque le renouveau spirituel qu’apporte le message de l’Évangile. Ce vin, on ne le met pas dans de vieilles outres. Il faut l’accueillir avec un cœur renouvelé. Jésus ne vient pas faire du raccommodage. Il fait du neuf. Avec Jésus c’est l’époux qui est là. Il veut nous revêtir des habits neufs de notre beauté retrouvée. Il nous invite à boire le vin de la nouvelle alliance. Il nous offre d’avoir avec Dieu une relation d’amour sans cesse renouvelée. Et si nous jeûnons, ce n’est plus parce que nous attendons le Messie. C’est pour être plus ouverts et plus disponibles à sa présence, son action et son amour.
 
Pour être rayonnants de la nouveauté de l’Évangile, il nous faut l’accueillir en nous et nous en imprégner. Et pour cela, c’est vers le Christ que nous nous tournons. Chaque semaine, nous sommes invités à nous nourrir de sa Parole et de son Corps. En mangeant le même Pain et en recevant le même Christ, nous ne formons qu’un seul Corps. Si nous lui demandons de nous inoculer son amour passionné pour son Père et pour nos frères, la communauté se transformera ; l’idéal du Christ pénètrera dans nos vies. Beaucoup de choses changeront.
 
Rendons grâce à celui qui est notre « rénovateur » en profondeur et faisons tout notre possible pour participer au renouvellement de nous-mêmes, de notre Église et de notre monde. Avec Jésus c’est vraiment un nouveau départ.

Samedi de la 1ère semaine du temps ordinaire

 
BONNE NOUVELLE POUR LES PÉCHEURS

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 2, 13-17)
En ce temps-là,
    Jésus sortit de nouveau le long de la mer ;
toute la foule venait à lui,
et il les enseignait.
    En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée,
assis au bureau des impôts.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
L’homme se leva et le suivit.
    Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi,
beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
et beaucoup de pécheurs
vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples,
car ils étaient nombreux à le suivre.
    Les scribes du groupe des pharisiens,
voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains,
disaient à ses disciples :
« Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
    Jésus, qui avait entendu, leur déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes,
mais des pécheurs. »
© AELF
 
 
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 MÉDITATION
Lévi était un publicain c’est-à-dire un homme qui collectait les impôts pour l’occupant Romain. Il devait être très riche : il remplissait ses poches sur le dos du peuple avant de remplir les caisses de l’État. Or c’est cet homme détesté de tous que Jésus a appelé à le suivre. Il ose choisir comme apôtre un de ces pécheurs les plus mal vus. Et il le croit capable de changer. Il lui fait confiance.
 
« Alors, Lévi, quittant tout, se leva et se mit à le suivre. »  Il a tout quitté pour suivre Jésus… C’est vrai aussi pour nous. Si nous voulons suivre le Christ, il nous faut renoncer à certaines choses. Il nous faut prendre conscience de ce qui nous empêche de le suivre vraiment. Larguer tout ce qui m’encombre, me concentrer sur l’essentiel.
 
Aujourd’hui comme autrefois, le Seigneur continue à appeler des hommes, des femmes et des enfants. Il ne choisit pas seulement les plus capables. Mais il rend capables ceux qu’il appelle. Il en fait des messagers de la bonne nouvelle de l’Évangile.
 
« Lévi lui « offrit un banquet dans sa maison, et il y avait une grande foule de publicains et de gens divers attablés avec les disciples. » Voici un exemple de renoncement joyeux. Lévi quitte tout pour suivre Jésus mais cela ne le rend pas spécialement morose. Il offre un banquet pour célébrer ce grand renoncement à tout. Il fête sa conversion et sa vocation. Pour lui c’est un nouveau départ.
 
Les pharisiens et leurs scribes récriminaient… Ils passent leur temps à cela, à récriminer, à gémir et à déplorer. L’essentiel de leur religion était de se préserver, de se séparer, de juger de loin et de haut…
 
« Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin du médecin mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes à la conversion mais les pécheurs… » Voilà une bonne nouvelle pour les pécheurs que nous sommes. Le Seigneur nous offre à tous une chance de conversion et de retour à lui. Trop souvent, nous résistons à ses appels. Nous ressentons douloureusement nos limites. Mais nous pouvons toujours compter sur le Seigneur. Notre volonté a besoin d’être guérie.

Vendredi de la 1ère semaine du temps ordinaire

 La foi des porteurs 
 
 
 
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 2, 1-12
 
Jésus était de retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu’il était à la maison. Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de Jésus, font une ouverture et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé: «Mon fils, tes péchés sont pardonnés.»
Or, il y avait dans l’assistance quelques scribes qui raisonnaient en eux-mêmes: «Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul?»
Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils faisaient, Jésus leur dit: «Pourquoi tenir de tels raisonnements? Qu’est-ce qui est le plus facile? de dire au paralysé: “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien de dire: “Lève-toi, prends ton brancard et marche”? Eh bien! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l’ordonne, dit-il au paralysé, lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi.» L’homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde.
Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant: «Nous n’avons jamais rien vu de pareil.»
 © AELF
 
 
Méditation
Jésus, voyant leur foi, dit au paralysé : « Tes péchés sont pardonnés. » Comprenons bien, il ne s’agit pas de la foi du paralysé mais de celle des porteurs. C’est grâce à eux que cet homme est sauvé. C’est important aussi pour nous : quand le prêtre est appelé pour donner le sacrement des malades à une personne éprouvée par la maladie, cette dernière n’est pas toujours consciente. Bien souvent, elle n’est pas en état de comprendre ce qui se passe. Mais le plus important c’est l’attitude de l’entourage. C’est la foi et la prière des porteurs qui sauve le malade. Leur mission, notre mission à tous, c’est de l’amener à Jésus.
 
Si Jésus commence par donner le pardon c’est parce que le péché est le premier de tous les malheurs. Le premier mal de cet infirme ce n’est pas d’être immobilisé par sa paralysie. Le plus grave c’est d’être cloué dans son mal intérieur. Nous aussi, nous pouvons être paralysés par la rancune, l’égoïsme, l’orgueil. Nous devenons alors incapables d’aller vers les autres, incapables d’aimer, de partager, de pardonner.
 
C’est alors que des porteurs interviennent pour nous amener à Jésus. Ces porteurs, c’est la famille, la communauté paroissiale, une communauté religieuse, un groupe de prière, des collègues, des voisins… En nous portant dans leur prière, Ils ont compris que le Christ seul peut nous libérer de nos péchés ; ces péchés paralysent la libre circulation de l’amour entre les hommes. Ils ratatinent les cœurs endurcis par l’égoïsme. Seul l’Amour peut vaincre le péché et redonner vie aux hommes.
 
Nous pouvons aussi nous reconnaître parmi les porteurs. Il y a, en effet, autour de nous des pécheurs paralysés qui ne peuvent pas se sauver eux-mêmes. C’est dans la prière d’intercession que nous les portons à Jésus. Nous souffrons tous de voir tant de haine, de guerres et de violences dans notre monde. Nous sommes désemparés devant tant de souffrances et de catastrophes. Tout cela, nous le portons dans notre prière et nous le remettons entre les mains du Seigneur. Pour lui, il n’y a pas de situation désespérée. À partir d’un mal, il peut toujours faire surgir un bien.
 
L’évangile de ce jour se termine par un appel : « Prends ton brancard et rentre chez toi. » Cette guérison c’est l’image de ce qui se passe dans le pardon : nous sommes libérés de ce péché qui paralyse notre cœur. Avec toute la communauté chrétienne, nous pouvons nous remettre en marche sur le chemin que le Christ nous a ouvert. Nous devenons disponibles aux appels de l’Esprit Saint. Ce pardon nous rend libres pour aimer Dieu car la santé de l’âme c’est d’abord l’amour de Dieu.
 
« Tous… rendaient gloire à Dieu en disant : Nous n’avons jamais rien vu de pareil. » Nous aussi, nous te rendons grâce Seigneur pour ton amour toujours présent et pour tous les bienfaits dont tu nous combles. Nous t’en prions, donne-nous d’en être les témoins émerveillés et actifs chaque jour. Amen

 

3ème dimanche du temps ordinaire 2025

« Aujourd’hui s’accomplit la parole
que vous venez d’entendre »

Pistes pour l’homélie
Textes bibliques : Lire
En ce dimanche, nous lisons le début de l’Évangile selon saint Luc. Dès le départ, il précise qu’il désirait affermir la foi de Théophile dont le nom signifie “ami de Dieu”. Voilà déjà un appel qui nous rejoint aujourd’hui. Ce récit s’adresse aussi à chacun de nous pour que, nous aussi, nous le communiquions à d’autres. C’est pour nous une manière de faire grandir l’Église. Nous ne mesurons sans doute pas assez le cadeau qui nous est fait : Cela vaudrait la peine d’entreprendre cette semaine une lecture continue de l’évangile de Saint Luc en nous rappelant que le plus important c’est de nous en nourrir et d’y rencontrer le Christ.

Le texte de ce dimanche nous présente le début du ministère de Jésus. Peu de temps après son baptême, il commence à enseigner en Galilée. Tous les gens parlent de lui. Ce jour-là, il revient à Nazareth, le village où il a grandi. Comme il en a l’habitude, il va à la synagogue et il se lève pour faire la lecture. Cette lecture, c’est lui qui la cherche et il la trouve. “L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur”.

En écoutant Jésus proclamer ce texte, nous pouvons déjà imaginer son grand amour pour les Écritures. Qu’en est-il pour nous ? Aujourd’hui, le même Christ voudrait nous apprendre à prier en ouvrant la Bible avec soin et en lisant les textes proposés pour ce dimanche. Il est indispensable que toute prière, tout témoignage et toute prédication s’appuient sur la Parole de Dieu. Il est heureux de constater que l’Écriture retrouve toute sa place dans la liturgie. De plus en plus de familles prennent du temps dans la semaine pour se préparer à mieux accueillir les textes qui seront proclamés le dimanche. Cette Parole doit être accueillie avec le même respect que l’Eucharistie.

En ce jour, le Christ a une bonne nouvelle à nous annoncer : l’Écriture devient Parole parce qu’elle est proclamée ; c’est une bonne nouvelle pour les pauvres et les exclus de tous les temps ; c’est une annonce de libération et de guérison. Dieu s’intéresse aux petits, aux pauvres, aux captifs, aux malades et aux pécheurs. Alors, n’ayons pas peur de nous tenir devant lui pour nous reconnaître petits, pauvres, aveugle et pécheurs. C’est ainsi que nous pourrons accueillir la libération que le Christ est venue apporter et en être les messagers dans le monde d’aujourd’hui.

vingt siècles après, le mal, les injustices, les souffrances de toutes sortes sont toujours là. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont profondément meurtris par les catastrophes, et les épreuves de toutes sortes. Et bien sûr, nous n’oublions pas ceux et celles qui sont victimes de la haine et de la violence des hommes. Et même tout près de nous, des personnes peuvent être en grande difficulté et ne pas avoir de quoi se nourrir. Quand nous voyons tant de malheurs, nous risquons de nous sentir dépassés. Et beaucoup en viennent à se poser la question : “Où est-il cet aujourd’hui de la bonne nouvelle ?”

Pour répondre à cette question, il suffit de regarder les nombreux témoignages vécus autour de nous et dans le monde : Cette bonne nouvelle, nous la voyons se réaliser dans cet immense élan de générosité des chrétiens et des non chrétiens à l’égard de ceux qui ont tout perdu. Elle est aussi à l’œuvre quand nous allons visiter un malade sur son lit d’hôpital, quand nous partageons avec celui qui a faim.

Il nous appartient de faire en sorte que cette Parole de Dieu se réalise aujourd’hui dans nos divers milieux de vie. Cela ne sera possible que si nous nous en imprégnons pour en devenir les serviteurs fidèles. Comme les gens de la synagogue, nous fixons notre regard sur Jésus pour accueillir son message libérateur. Et comme lui, nous sommes ensuite envoyés pour rejoindre les gens là où ils vivent. Cette bonne nouvelle doit être annoncée dans les églises mais aussi dans les divers lieux de vie, de travail et de loisirs. C’est en vue de cette mission que l’Esprit du Seigneur nous est donné. Aujourd’hui comme autrefois, il nous conduit vers les pauvres, les exclus, ceux et celles qui ont perdu ou oublié leur dignité.

L’exemple du Christ nous invite aujourd’hui à rendre la parole de Dieu vivante et vraie dans notre vie de tous les jours. Cette parole devient alors «lumière pour nos pas», «chemin, vérité et vie», «création d’un ciel nouveau et une terre nouvelle». Cette parole, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit.

Télécharger : 3ème dimanche du temps ordinaire 2025

Prière universelle

DES TEMPS DE PRIÈRE POUR SE RESSOURCER

Puiser à la source c’est aussi prendre des temps de prière. Ce mot « prière » vient du latin « precare » qui signifie « supplier. » Il désigne toutes les paroles que nous pouvons adresser à Dieu. Nous pouvons lui parler avec confiance et amour. Certains mystiques affirment que « prier » précède « croire ». Nous avons tous entendu parler du témoignage de gens qui disent : « Si tu existe, donne-moi un signe ! » et ils nous disent comment Dieu a répondu à leur demande bien au-delà de tout ce qu’ils pouvaient imaginer.

Nos prières peuvent être de demande, de louange, d’action de grâce, de bénédiction ou d’adoration. Ces différentes formes de prières, nous les retrouvons tout au long de la Bible, en particulier dans les psaumes.

Tout chrétien, est invité à « prier sans cesse ». C’est Jésus lui-même qui nous le rappelle dans son Évangile. Cela ne veut pas dire qu’il faut faire des prières tout le temps mais qu’il faut être sans cesse dans une attitude d’attention et d’attente par rapport à Dieu

Chacun de nous peut se réserver des moments privilégiés : le matin en commençant la journée, le soir en la finissant, le dimanche quand les chrétiens se rassemblent à l’église pour célébrer le jour du Seigneur, au cours des grandes fêtes chrétiennes : Noël, Pâques, Pentecôte, les fêtes en l’honneur de la Vierge Marie et des saints, pendant le Carême quand les chrétiens vivent une période de pénitence et de jeûne pour se préparer à Pâques.

Prier c’est consentir à la présence de Dieu dans notre vie. Comme disait Jean-Paul II, c’est laisser l’Esprit Saint prier en nous. C’est un peu comme une respiration : Nous accueillons la vie comme un don de Dieu ; nous nous nourrissons de sa Parole (inspiration). Puis nous lui remettons tout ce qu’il y a de plus intime en nous, nos joies, nos souffrances, nos peines, nos amours, nos espoirs, nos révoltes… (expiration). Pour être continuelle, cette prière doit être relancée par des temps forts.

Il est possible de prier partout ; mais il existe des lieux privilégiés :
Les églises et les chapelles qui sont la maison de prière des chrétiens.
Les monastères et les abbayes
Les lieux de pèlerinages

Les formes privilégiées de prière :
Notre Père ; c’est la prière que Jésus nous a apprise
Le « Je vous salue Marie » que l’ange de Dieu a adressé à Marie et que nous continuons à lui adresser. Nous n’oublions pas bien sûr la prière du Rosaire.

Les psaumes de la Bible ont une place primordiale ; ils ont été écrits pour être chantés dans la liturgie juive. Ils ont été la prière du Christ puis celle de toute l’Église, les prêtres, les moines et de nombreux fidèles. Ils disent tout de l’homme, ses joies, ses peines, ses souffrances. Ils expriment la supplication, la confiance, l’action de grâce. Nous y trouvons des paroles violentes. Ce sont des cris d’hommes qui ne trichent pas avec eux-mêmes, qui affrontent Dieu avec leurs passions, leurs misères, leur nostalgie d’amour Ils nous imposent l’écho d’un monde de violence toujours actuel. Mais cs cris de détresse se terminent souvent par une parole d’espérance. Avec Dieu, le mal n’aura pas le dernier mot.

Toute la Bible est une source inépuisable de prière pour les chrétiens.

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La prière de Jésus

Par une invocation courte et répétée, cette prière nous aide à laisser pénétrer le nom de Jésus dans notre cœur. Cette prière remonte aux origines du christianisme. La formule la plus connue « Seigneur Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur » a été codifiée par les moines du Mont Athos. On peut aussi la remplacer par « Seigneur Jésus, viens à notre aide. »
Il est important de s’habituer à la réciter en toutes circonstances, en faisant nos courses, face à un beau paysage, pendant une réunion, et plus encore dans une situation délicate…
Cette prière nous aide à mettre Jésus au centre de notre vie. Elle nous invite à prendre en compte toutes les intentions de prière qui nous sont confiée, malades, souffrances diverses des uns et des autres, prière pour un monde plus juste et plus solidaire…
Nous chrétiens, nous avons une mission à remplir. Au moment de partir et tout au long de notre vie, nous nous tournons vers le Christ pour lui dire ensemble : « Seigneur Jésus, viens à notre aide. »

Jeudi de la 1ère semaine du temps ordinaire

« Je le veux, sois purifié »
 
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 40-45
En ce temps-là,
un lépreux vint auprès de Jésus ;
il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit :
« Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Saisi de compassion, Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
À l’instant même, la lèpre le quitta
et il fut purifié.
Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt
en lui disant :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre,
et donne pour ta purification
ce que Moïse a prescrit dans la Loi :
cela sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti,
cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle,
de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville,
mais restait à l’écart, dans des endroits déserts.
De partout cependant on venait à lui. © AELF
 
 
Méditation
Avec Jésus, le mal n’a pas le dernier mot. L’Évangile nous le montre circulant vers les lieux inhabités : arrive un lépreux qui s’agenouille devant lui et qui le supplie : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » À travers cette prière, il confesse deux choses : son impureté et la puissance du Seigneur. Et il en implore une troisième : le bienfait.
 
Il est étonnant de voir l’audace de cet homme. Il savait bien que tout contact avec lui rendait impur. Et pourtant, il n’hésite pas à s’approcher de Jésus. Mais aujourd’hui, la situation est inversée : Avec Jésus, c’est la pureté qui devient contagieuse et non la lèpre. C’est le bien qui l’emporte sur le mal et non le contraire. Avec lui, la lumière l’emporte sur les ténèbres
 
Du coup, c’est cette humanité qui est contaminée par la vie, la santé et la sainteté de Dieu. La contagion est inversée. Elle a joué dans le sens contraire. C’est la santé qui met en péril la maladie, la vie qui contamine la mort. L’amour l’emporte sur la haine. Voilà une bonne nouvelle pour nous aujourd’hui. Comme ce lépreux, nous pouvons nous approcher de Jésus et le supplier : « Seigneur, prends pitié ! » Et il sera toujours là pour nous dire : « Je le veux, sois purifié. »
 
Le grand message de cet Évangile c’est un appel à nous laisser toucher par cet amour infini du Christ. Devant lui, nous nous reconnaissons défigurés par le péché. Mais il ne se lasse jamais de nous accueillir et de nous pardonner. Son amour pour nous dépasse infiniment tout ce que nous pouvons imaginer. Jésus a pris la place du lépreux. Un jour, il sera rejeté de tous ; on le conduira hors de la ville et on le fera mourir sur une croix. Mais son amour est bien plus fort que la mort et le péché. C’est cette victoire que jour célébrons le jour de Pâques.
 
 « Si tu le veux, tu peux me purifier ». Oui, Seigneur, que toute notre vie soit imprégnée de ton amour afin que nous puissions le communiquer à tous. Amen

Mercredi de la 1ère semaine du temps ordinaire

Une parole qui relève
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 29-39

En ce temps-là,
    aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm,
Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean,
dans la maison de Simon et d’André.
    Or, la belle-mère de Simon était au lit,
elle avait de la fièvre.
Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.
    Jésus s’approcha,
la saisit par la main
et la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.

    Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal
ou possédés par des démons.
    La ville entière se pressait à la porte.
    Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies,
et il expulsa beaucoup de démons ;
il empêchait les démons de parler,
parce qu’ils savaient, eux, qui il était.

    Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube.
Il sortit et se rendit dans un endroit désert,
et là il priait.
    Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche.
    Ils le trouvent et lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
    Jésus leur dit :
« Allons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame l’Évangile ;
car c’est pour cela que je suis sorti. »

    Et il parcourut toute la Galilée,
proclamant l’Évangile dans leurs synagogues,
et expulsant les démons. (AELF)


Méditation

Dans l’évangile, nous découvrons le comportement de Jésus devant les malades. Face à toute cette souffrance, il est « saisi de pitié. » Mais ce qui est le plus important, c’est sa volonté farouche de se battre contre le mal. Au début de sa vie publique, il alterne enseignements, exorcismes et guérisons. En libérant les malades, il nous montre qu’il ne veut pas la maladie et la souffrance qui accablent l’homme. Elles ne sont jamais bonnes en elles-mêmes, même s’il est possible d’en faire un chemin de croissance spirituelle.         

Le seul état que Dieu désire pour nous, c’est celui de ressuscité. C’est ce que le Christ nous fait comprendre en guérissant la belle-mère de Pierre. Il la prend par la main et la fait « se lever ». Ressusciter et se lever, c’est le même verbe. Cela veut dire que le Christ nous veut debout et en marche, disponibles pour servir les autres. Et surtout, il nous veut en état de résurrection. En guérissant les malades, Jésus leur ouvre un chemin d’espérance.         

Nos Eucharisties sont autant de pas sur ce chemin de libération. Chaque dimanche, nous avons rendez-vous avec le Maître de la Vie. Nous rendons grâce à celui qui prend soin de nous, qui se fait proche de nous pour guérir les cœurs brisés et soigner leurs blessures.    

Mardi de la 1ère semaine du temps ordinaire

 

Une parole qui libère

 
 
 Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 21-28
Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm.
Aussitôt, le jour du sabbat,
il se rendit à la synagogue,
et là, il enseignait.
    On était frappé par son enseignement,
car il enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme les scribes.
    Or, il y avait dans leur synagogue
un homme tourmenté par un esprit impur,
qui se mit à crier :
    « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais qui tu es :
tu es le Saint de Dieu. »
    Jésus l’interpella vivement :
« Tais-toi ! Sors de cet homme. »
    L’esprit impur le fit entrer en convulsions,
puis, poussant un grand cri, sortit de lui.
    Ils furent tous frappés de stupeur
et se demandaient entre eux :
« Qu’est-ce que cela veut dire ?
Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité !
Il commande même aux esprits impurs,
et ils lui obéissent. »
    Sa renommée se répandit aussitôt partout,
dans toute la région de la Galilée.
(Source : AELF)
 
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Méditation
L’Évangile de ce jour nous rapporte la première prédication de Jésus. Il est LE prophète qui enseigne avec autorité. Il est venu nous révéler le Père et nous enseigner le sens des Écritures. En face de lui, nous sommes appelés à devenir des disciples, des gens qui l’écoutent et le suivent. Je ne me fabrique pas MA religion ; je ne me fabrique pas un Dieu comme ça m’arrange. Je me mets à l’écoute de Jésus qui enseigne.
 
L’Évangile insiste sur ce point : Jésus enseigne avec autorité. Il est le Verbe du Père, la Parole de Dieu. Il n’a à se référer à personne d’autre. En lui, habite la plénitude de la divinité. Par rapport aux scribes et aux pharisiens de son temps, c’est tout-à-fait nouveau. Dans leur enseignement, ils se contentaient de répéter ce qui avait été dit avant eux : « Rabbi Untel, bénie soit sa mémoire, disait que… » Avec Jésus, il n’en est pas ainsi : sa seule référence, c’est le Père.

Dans la synagogue, il y avait un homme qui était possédé par un esprit impur. Cet esprit ne l’a pas empêché de venir à la synagogue pour écouter l’enseignement de Jésus. Il ne nous empêche pas non plus d’aller à l’église. Un esprit impur, c’est un esprit qui nuit à notre intégrité. Il nous empêche d’être complètement donnés à Dieu. Nous n’entendons que ce que nous avons envie d’entendre. Et nous n’acceptons pas d’être remis en cause. « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? » Autrement dit, « pourquoi viens-tu nous déranger ? » Cet Évangile doit être reçu comme un appel à la foi. Cela doit être une adhésion amoureuse et pas seulement une simple connaissance.
 
Accueillons cet Évangile comme une bonne nouvelle : Jésus est venu pour nous débarrasser de tout ce qui nous empêche d’être nous-mêmes, en particulier des esprits mauvais qui nous détournent de Dieu. Plus tard, il donnera ce pouvoir à ses disciples. La Parole de Dieu manifestée en Jésus est bien plus forte que tous les démons et tous les esprits mauvais. Avec lui, le mal ne peut avoir le dernier mot.
 
Comme autrefois dans la synagogue, le même Jésus rejoint les communautés réunies en son nom dans toutes les églises du monde. Il nous fait entendre sa Parole. Il vient nous libérer de toutes nos possessions. Ouvrons-nous à cette Parole qui guérit d’elle-même. Avec lui, nos actes et toute notre vie deviendront conformes à cette parole. En accueillant le Christ libérateur, nous pourrons chanter avec plus de force : « Ta Parole, Seigneur est vérité, et ta loi délivrance. » Amen


 

 

Le temps ordinaire

Vous rappelez-vous de l’époque où les voitures roulaient à l’essence ordinaire ou au super ? Un jour, au moment de faire le plein, j’ai lu une petite affichette qui indiquait : « Chez nous, l’ordinaire sort de l’ordinaire ». C’était une manière de souligner la haute qualité du produit en question. Qu’en est-il de notre vie chrétienne ?

Après le temps des fêtes, nous voici entrés dans cette période liturgique dite du « temps ordinaire ». Nous venons de célébrer Noël, le 1er janvier, l’Épiphanie, le baptême du Seigneur… Nous avons vu comment le Christ a été manifesté aux bergers, aux mages, aux pécheurs. Nous avons mieux compris que le venue du Sauveur est pour tous, les pauvres, les étrangers, les exclus de tous les temps. C’est à tous que la bonne nouvelle de l’évangile doit être annoncée.

Tout au long de cette période du temps ordinaire, nous serons invités à marcher en « conduite accompagnée » à la suite du Christ. Quelle que soit notre situation, nous pouvons toujours compter sur lui. Son amour nous est acquit d’une manière définitive. Il est le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne va au Père sans passer par lui.

Au plan liturgique nous serons amenés nous vivrons des temps forts qui « sortiront de l’ordinaire. » Nous pensons bien sûr à toutes les solennités, les fêtes de Marie, celles des grands saints, mais aussi les « dimanches autrement » ; certains feront peut-être une retraite, un pèlerinage. Nous avons tous besoin de ces temps forts pour nous remettre sur le chemin du Christ.

C’est tous les jours de notre vie que nous avons à redire : « O Seigneur, je viens vers toi… Je te cherche mon Dieu… » Et sur cette longue route, Marie est toujours là. Elle nous redit inlassablement : « Faites tout ce qu’il vous dira ». Elle nous renvoie à une mise en pratique quotidienne des commandements de Jésus. Notre témoignage ne sera vraiment crédible que si nous mettons toute notre vie en conformité avec l’Évangile du Christ. Avec lui « l’ordinaire sortira de l’ordinaire. »