Ministères ordonnés

Ordinations de prêtres

(Prêtres diocésains)

On ne peut définir la nature et la mission du sacerdoce ministériel hors de ces « relations » qui ont leur source dans la Sainte Trinité et se prolongent dans la sainte Enlise, Église particulière mais aussi dans l’Église universelle. Il s’agit de construire le Corps du Christ, en collaboration avec les évêques et les autres prêtres au service du peuple de Dieu et pour le salut du monde. On peut comprendre ainsi le caractère essentiellement « relationnel » de l’identité du prêtre : Le sacerdoce naît de l’amour du Père, de la grâce de Jésus Christ et du don de l’unité dans l’Esprit Saint : le prêtre est intégré sacramentellement dans la communion avec l’évêque et son presbyterium, pour servir les hommes et les conduire au Christ. D’où cette triple « relation » ou « communion » : au Christ Pasteur, à l’Église, évêque et prêtres, aux fidèles laïcs.

1. La relation au Christ Tête et Pasteur

La référence au Christ est absolument nécessaire pour la compréhension de la réalité de notre sacerdoce. Jésus est en son être même le « médiateur » parfait entre le Père et l’humanité, celui qui nous donne l’accès immédiat auprès de Dieu, grâce au don de l’Esprit Saint (cf. He 8-9). Il nous ouvre une fois pour toutes l’accès à la Maison du Père et il va conférer aux apôtres son autorité : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations, faites des disciples… » (Mt 28.18-20). Institués par le Seigneur, les apôtres s’acquitteront de leur mission et ils ont appelé et habilité des hommes à continuer le même ministère.

Les prêtres sont ainsi appelés à prolonger la présence du Christ, unique et souverain Pasteur, appelés à « paître le troupeau de Dieu » à eux confié, appelés à proclamer la Parole et à conduire ledit troupeau au Père. Ils participent à l’unique sacerdoce du Christ et à sa mission rédemptrice, ayant été configurés par le Sacrement de l’ordre au Fils de Dieu, Tête et Pasteur, Serviteur et Époux de l’Église. Ils poursuivent dans l’histoire, jusqu’à la fin des temps, la mission de salut du Christ- lui-même, en faveur des hommes.

2. La relation à l’évêque et avec le presbyterium

Il n’y a pas de ministère sacerdotal en dehors de la communion avec le Souverain Pontife et le collège épiscopal, en particulier avec l’évêque du diocèse, à qui le « respect filial et l’obéissance » promis à l’ordination et renouvelés à la messe chrismale, doivent être rendus. Véritable communion ministérielle, en vertu de la participation à l’unique sacerdoce du Christ, qui engage le prêtre à l’égard de son évêque et de ses frères prêtres. Loyale adhésion aux choix pastoraux, en évitant tout subjectivisme personnel, dans un réel souci de convergence d’idées et de programme. « L’union des prêtres et des évêques est une exigence particulière de notre temps… Aucun prêtre n’est en mesure d’accomplir sa mission isolément et comme individuellement ; il ne peut se passer d’unir ses forces à celles des autres prêtres sous la conduite des chefs de l’Église » (P.O. 7).

En vertu du sacrement de l’Ordre, « chaque prêtre est uni aux autres membres du presbyterium par des liens particuliers de charité apostolique, de ministère et de fraternité » (idem 8) et les prêtres devraient constituer une véritable « famille » du fait de la « grâce » du sacrement de l’Ordre, qui les configure au Christ et qui les unit par le lien de la charité, de la prière et de la coopération. Dans cet esprit fraternel, les prêtres ne doivent pas oublier de s’entraider pour le bon accomplissement de leur vie spirituelle, intellectuelle et humaine et nous retrouvons ici l’opportunité des associations sacerdotales, lesquelles sont là pour favoriser cette « communion dans le sacerdoce », pour trouver les moyens spécifiques de sanctification et d’évangélisation, pour surmonter les limitation et les faiblesses propres à la nature humaine.

3. La relation aux fidèles laïcs et autres…

« Homme de communion, le prêtre ne pourra exprimer son amour pour le Seigneur et pour l’Église sans le traduire par un amour effectif et inconditionnel pour le Peuple chrétien. » (Directoire pour le ministère et la vie des prêtres 30). Les prêtres sont donc placés au milieu des laïcs pour les conduire tous à l’unité dans l’amour : Ils sont au service de leur foi, de leur espérance et de leur charité. Par leur sacerdoce ministériel, ils aident le peuple de Dieu à exercer fidèlement et pleinement son sacerdoce commun ; mais ils doivent annoncer à tous les hommes la Bonne Nouvelle du salut, nouer des rapports fraternels avec les personnes de bonne volonté, poursuivant ainsi la vie et l’action du Christ lui-même.

Ils doivent savoir qu’ils sont chargés de tous ceux qui ne connaissent pas le Christ comme Sauveur, n’oubliant pas que l’Église a été envoyée par son Fondateur (cf. Marc 16.15) pour annoncer la Bonne Nouvelle du Salut à tous les hommes, en vue d’instaurer le Royaume de Dieu dans le monde entier, avec assurance et persévérance. Pasteur de la communauté, le prêtre vit et existe pour elle, il conduit à la rencontre avec le Christ, il réalise « l’Église-communion  » en réunissant la famille de Dieu et en permettant à l’homme d’aujourd’hui de s’unir avec Dieu. « Et vous mes frères, priez pour vos prêtres : Que le Seigneur répande sur eux les dons en surabondance, afin qu’ils soient les fidèles ministres du Christ souverain Prêtre, et vous conduisent à lui, l’unique source du Salut. » (Rénovation des promesses sacerdotales à la messe chrismale).

(Prêtres diocésains avril 2006)

Avant d’entrer au séminaire

Lorsqu’un garçon en arrive à se dire qu’il est sans doute appelé par le Seigneur à devenir prêtre, il aura quelques étapes à franchir avant d’entrer au séminaire.

1. Parler : Cette prise de conscience de sa vocation peut venir d’un événement spirituel important ou d’une lente maturation. Dans tous les cas, vient le moment où cet appel devra se dire. Certains vont se renseigner à partir de revues, des plaquettes, des sites Internet. Certains iront à une rencontre. Les plus avisés s’adresseront directement au prêtre de leur paroisse qui les orientera vers le service diocésain des vocations. Il y en a un dans chaque diocèse. Ils pourront y demander conseil et entamer une direction spirituelle

2. Discerner : Leur cœur s’étant ouvert au père spirituel, il sera souvent utile de prendre le temps d’une année pour se donner les moyens du discernement, notamment en participant à une équipe animée par le service diocésain des vocations

3. Décider : Lorsque vient le moment de la décision (quitter sa vie étudiante ou professionnelle) pour entamer une formation vers le sacerdoce, il est bon de suivre une retraite de plusieurs jours au cours de la quelle la décision sera prise sous le regard d’amour du Seigneur

4. Fonder dans le Christ : L’Église donne sa réponse à la demande d’entrée en formation. Dans beaucoup de diocèses, cela commence par une année de propédeutique. C’est un temps de rupture et de formation spirituelle dans la relation personnelle à Jésus Christ. Cette année décisive permettra de structurer la vie de prière, de renforcer les liens à l’Église et de mûrir la décision d’entrer au séminaire.

Service diocésain des vocations de Paris

Sites Internet : http://www.mavocation.org et http://vocations.cef.fr

ORDINATION AU DIACONAT

Le diacre a une triple mission.

Le diacre, configuré au Christ, est ordonné pour le service de l’Église. Sous l’autorité de l’évêque, il est envoyé en mission en tant que

« Serviteur de la charité

En ce sens il s’engage et engage les chrétiens à être artisans actifs de l’amour de Dieu pour les hommes et des hommes entre eux.
Dans la communauté où il est envoyé, il veille à ce que charité du Christ soit accueillie et exercée effectivement.

Serviteur de la Parole

Il aide l’Évêque et les prêtres en cette tâche urgente, en cette première charité d’annoncer la Bonne Nouvelle du Salut à tous les hommes.

Serviteur de la vie sacramentelle

Associé de manière particulière, en particulier, à la célébration de l’Eucharistie, il y puise la force d’être ministre de la charité du Christ.
Il baptise et bénit les mariages.
Il accompagne chacun vers ces sacrements. »