Les deux lettres de Saint Pierre

1ère lettre de Pierre

Pierre s’adresse aux chrétiens d’Asie Mineure (la Turquie d’aujourd’hui). Ces derniers vivent dans un environnement marqué par l’empire Romain. Leur engagement à la suite du Christ les met dans une situation difficile. Ils prennent leur distance avec le culte impérial. Ils ne participent plus aux mêmes fêtes que les autres. Cela éveille des soupçons à leur égard. On les accuse de menacer l’unité de la société.

Cette lettre est une réponse à des chrétiens qui espéraient le retour imminent de Jésus. Au lieu de cela, ils ne voient venir que la persécution et la mort. Pierre s’efforce de rassurer le troupeau : la mort et la résurrection de Jésus sont le point de départ d’une grande espérance. Au cœur de l’impossible, du doute et des souffrances, il y aura une victoire finale

Il importe que les chrétiens, en tant que peuple de Dieu, aient une conduite exemplaire et lumineuse dans un monde de violence et de ténèbres. L’amour fraternel et l’hommage rendu à Dieu sont la meilleure prédication pour le monde païen. Les chrétiens prouveront leur attachement au Christ en vivant de bonnes relations avec tous, en particulier à l’intérieur de l’Église. Il y a certes des épreuves, mais il faut tenir bon dans la fidélité au Christ.

La 2ème lettre de Pierre

Quand Pierre écrit sa 2ème lettre, il arrive au terme de sa vie. Il rappelle aux chrétiens ce qui lui semble essentiel :

– La foi dans le Christ s’appuie sur des bases solides, sur la qualité des témoins qui l’ont transmise et sur l’inspiration des écrits qu’ils ont rédigé

– Seule la foi au Christ est précieuse. Pierre recommande aux chrétiens de se méfier des faux docteurs de la loi. Il semble que les communautés chrétiennes soient influencées par des hommes qui confondent liberté et licence. Les ennemis de la foi sont autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la communauté. Paul invite les chrétiens à progresser dans une meilleure connaissance de Jésus Christ et à ne pas dévier face aux maîtres du mensonge.

– Paul s’attaque au problème du « retard » de la venue de Jésus. Sa lettre apporte une réponse aux chrétiens qui se découragent et désespèrent. Mais pour Dieu, la notion de temps n’est pas la même lorsqu’on considère le temporel et l’éternel. La patience de Dieu ne doit pas être confondue avec l’impatience des hommes. La surprise sera totale. Le Seigneur reviendra comme un voleur dans la nuit. Dans l’attente de cette venue, les chrétiens sont invités à persévérer dans la foi.