Le Saint-Sacrement

Fête de Saint Sacrement

Sur les chemins de notre humanité sauvée,
écoutons le Ressuscité nous dire :
« Recevez le pain et le vin de la vie ! »

ACCUEIL Tournons-nous vers Celui qui nous rassemble à la table de sa Parole et de l’Eucharistie, pour que nous devenions « le Corps du Christ », signes de sa présence au milieu des hommes. Ouvrons nos cours, offrons nos vies, au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen !

 

LITURGIE DE LA PAROLE
1ère lecture Ex 24, 3-8: Sur la base de ses commandements, par le sang de jeunes taureaux répandu sur l’autel, est scellée la première alliance entre Dieu et son peuple.

Psaume Ps 115, 12-13.15-18

2ème lecture He 9, 11-15: Par son sang versé sur la Croix pour la multitude, Jésus est le médiateur d’une Alliance nouvelle.

Évangile Mc 14, 12-16.22-16:

Homélie
L’Évangile nous a peut-être surpris. Au lendemain de la fête de la Pentecôte et de la Trinité, nous voici replongés dans le contexte de la Passion de Jésus. Judas vient de le trahir ; Pierre le reniera le lendemain. Les autres disciples l’abandonneront, sauf Jean qui se retrouvera au pied de la croix. Jésus se retrouve seul devant la perspective de sa Passion.

Mais l’évangéliste Luc met en évidence quelque chose d’important : Jésus ne subit pas sa Passion ; il l’assume en toute liberté. Lui-même organise le repas de la Pâque. C’est son dernier repas ; il choisit le jour où on commémorait la libération d’Égypte au temps de Moïse. Mais aujourd’hui, il est en train de donner une signification nouvelle à ce repas : l’agneau pascal n’est plus un agneau immolé mais Jésus lui-même. Le pain rompu et partagé devient son corps livré. Le vin devient son sang versé.

Ce qui compte c’est la réalité nouvelle. Le véritable Agneau mangé et immolé, c’est Jésus lui-même. Il se livre pour libérer l’humanité toute entière de tout ce qui l’éloigne de Dieu. Le Pain Eucharistique n’est pas fait seulement pour être adoré : il nous est donné pour être nourriture. C’est ainsi que nous entrons dans la communion avec Dieu. Nous n’oublions pas que nous sommes engagés “à la vie et à la mort.” Communier à la coupe, c’est accueillir la vie que le Christ nous donne par sa mort violente sur la croix. C’est aussi s’engager à se mettre à sa suite, donc être prêts nous aussi à donner notre vie.

Chaque fois que nous allons communier, nous recevons la vie du Christ. L’amour qui le conduit à se donner est éternellement présent. À chaque messe, il nous est manifesté. Il est rendu présent à nos yeux. À chaque messe, je peux dire : C’est aujourd’hui que cela se passe. Mais il y a une chose qu’il ne faut jamais oublier : Jésus a livré son Corps et versé son sang pour nous et pour la multitude. Cela signifie que nous ne pouvons pas être en communion avec lui sans l’être avec nos frères et nos sœurs. Si nous avons des problèmes avec quelqu’un, il faut d’abord se réconcilier. Être disciple du Christ, c’est aimer comme lui et avec lui. Cela peut aller jusqu’au don de notre propre vie.

La première lecture nous a préparés à cette réalité. Le peuple hébreu se trouve rassemblé devant Moïse : pour sceller l’alliance entre Dieu et son peuple, Moïse utilise du sang : “voici le sang de l’alliance que sur la base de toutes ces paroles, Dieu a conclue avec vous.” Comprenons bien, ce n’est pas nous qui faisons alliance avec Dieu mais l’inverse ; c’est lui qui fait le premier pas et qui s’engage. Le rite du sang signifie que cet engagement est “à la vie et à la mort”. Dieu reste toujours fidèle à sa promesse. En réponse, le peuple s’engage à rester fidèle à la Parole de Dieu. Plus tard, Jésus se présentera comme le nouveau Moïse ; il sera le parfait médiateur entre Dieu et les hommes. Ses paroles seront celles de la Vie éternelle. Il nous obtiendra la libération définitive, non pas avec le sang des taureaux mais avec son propre sang.

La lettre aux hébreux nous rappelle ce qui se passe dans la nouvelle alliance entre Dieu et les hommes : par la venue de Jésus Christ, sa mort sur la croix et sa résurrection, les rites de l’ancienne alliance sont dépassés. Ils ne sont pas périmés comme une chose que l’on jette. Ils étaient là pour annoncer une réalité bien plus grande : désormais, c’est Jésus qui porte à son plein achèvement les rites de l’ancienne alliance. En lui, c’est Dieu qui tient parole. À chaque Eucharistie c’est comme si nous assistions “en direct” au moment où Jésus fait le don de sa vie. Il n’y a qu’un sacrifice unique et définitif de Jésus. Quand nous sommes à la messe, c’est à ce sacrifice que nous assistons, à l’offrande de Jésus et à sa mort sur la croix. Nous assistons aussi à la victoire de l’amour sur la mort et nous en recevons les fruits.

Voilà ce repas auquel nous sommes tous invités. C’est vraiment LE moment le plus important de la semaine. Le Christ ressuscité est là ; il nous rejoint. À chaque messe, nous célébrons celui qui nous a aimés comme on n’a jamais aimé. C’est la moindre des choses que nous répondions à cette invitation. C’est vrai que dans certains endroits, cela devient difficile. En raison du manque de prêtres, nous assistons à une baisse drastique du nombre de messes. Mais quand il n’y a plus de boulanger dans un village, on sait s’organiser pour ne pas rester sans pain. Aujourd’hui, le Christ se présente à nous comme “le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.” L’Eucharistie est vraiment un cadeau extraordinaire. C’est une nourriture pour la Vie éternelle.

En cette fête du Corps et du Sang du Christ, nous renouvelons notre action de grâce pour la merveille que nous célébrons. Et nous faisons nôtre cette prière du prêtre avant la communion : “Que ton Corps et ton sang me délivrent de tout mal et que je ne sois jamais séparé de toi”.

Sources : Revues Feu Nouveau et Fiches dominicales – Ta Parole est ma joie (J Proux) – Les entretiens du dimanche (N. Quesson) – Homélies pour l’année B (A Brunot) – Guide Emmaüs des dimanches et Fêtes

 

Prière universelle (à adapter)
A la table du monde, certains ont une place privilégiée, d’autres attendent leur tour… Prions pour que la table des hommes s’ouvre à tous…

1. Prions pour tous les baptisés : afin qu’ils soient renouvelés par cette nourriture que le Seigneur ne cesse de nous offrir, ensemble prions

2. Pour toutes les faims et les soifs du monde: faim de nourriture, soif de reconnaissance… Afin que demain chaque homme ait sa part de pain et de dignité… prions.

3. Pour tous ceux qui ont été ou vont être ordonnés prêtres cette année : afin qu’ils soient soutenus par toute l’Église dans ce don qu’ils font de leur vie, Prions le Seigneur.

4. Pour tous les membres de notre communauté, afin que chaque Eucharistie soit la source de leur engagement et le sommet de leur vie de chrétiens, Prions le Seigneur. .

Conclusion :
Dieu, notre Père, écoute la prière que nous t’adressons. Tu nous partages aujourd’hui ta Parole et ton Pain : que ton Esprit fasse de nous les témoins de ton amour. Par Jésus, ton Fils, notre Seigneur . Amen.

Autres approches

Kerit.be (homélies de dimanche dernier et dimanche prochain)

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Quelques pistes pour Lire, méditer et prier avec Parole de Dieu : Lire

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