FAUT-IL INTERDIRE LA CRÈCHE

Nous sommes à quelques jours de Noël. Il y a plusieurs manières de le fêter. Nous chrétiens, nous savons que celui qui est à l’origine de cette fête, c’est un petit enfant né dans des conditions misérables. Sa naissance a été le point de départ d’une grande joie pour les pauvres (les bergers) et pour les étrangers (les mages venus d’Orient.

Malheureusement, nous constatons bien que notre société se laïcise de plus en plus. On a enlevé les crucifix des écoles, on a licencié une hôtesse qui portait une médaille. Dernièrement, dans un village de l’Oise, la municipalité avait installé une crèche sur la Place publique. Cette initiative a été perçue comme une atteinte à la laïcité. Les santons ont été déclarés hors la loi par la Justice administrative. Le petit Jésus, ce « sans papier de la République », devait être expulsé.

Il ne s’agit pas de relancer une guerre entre les cléricaux et les « bouffeurs de curés » (C’est très indigeste !). En s’attaquant au petit Jésus de la crèche, les nouveaux « inquisiteurs » ne visent pas seulement un symbole. En fait, ils s’attaquent à tout ce qui nous relie, « cette espérance populaire qui ose encore montrer son nez sous la forme des bergers et des mages. »

Partir en croisade « contre les infidèles », cela n’aboutit à rien. Chacun va s’accrocher à sa vérité et nous n’avancerons pas. Essayons de voir ce qui donne du sens à cette fête de Noël : Des hommes de bonne volonté, des femmes et des enfants font un pas les uns vers les autres, en particulier vers les plus démunis. Ce n’est pas rien, même si on n’est pas croyant.

Et puis, nous n’oublions pas que Noël c’est une fête commune aux catholiques, protestants et orthodoxes. Alors, dans le respect de nos différences, nous pourrions nous mettre ensemble pour célébrer Celui qui a été appelé « le Prince de la Paix ». Des initiatives sont prises par de nombreux chrétiens pour vivre un « Noël autrement ». Il nous appartient, aux uns et aux autres, de tout faire pour préserver cette richesse.

Bon Noël à tous.