Chapitre 18

Prier sans se lasser (18,1-8)
Aujourd’hui, Jésus nous raconte l’histoire de cette pauvre veuve qui supplie pour que justice lui soit faite. C’est une femme sans défense, sans pouvoir ni bonnes relations. Elle a des démêlés avec une justice corrompue, avec un juge qui se fiche pas mal des pauvres et des faibles. L’obstination de cette femme fera basculer l’attitude moqueuse de ce « juge dépourvu de justice ». À force d’être harcelé, il finira par lui accorder tout ce qu’elle demande.

Cette veuve symbolise la pauvreté et l’impuissance des exclus, des sans-voix et des marginaux. Ils sont très nombreux chez nous et dans le monde entier. Nous pensons à toutes les victimes des injustices, des conflits, des attentats, des persécutions. C’est toute cette souffrance que nous présentons au Seigneur. Prier c’est insister comme des enfants qui reviennent sans arrêt à la charge, jusqu’à obtenir gain de cause. Notre Dieu n’est pas comme ce juge dont nous parle l’Évangile. Il est notre Père, un Père qui aime chacun de ses enfants et qui ne veut que leur bonheur. Voilà une bonne nouvelle qui doit nous remplir de joie.

Le Christ conclut sa parabole en nous posant une question de la plus haute importance : « Le Fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » Trouvera-il des disciples missionnaires ? Le pire ennemi de la foi c’est le découragement, c’est quand on se dit que Dieu n’est jamais là, ou qu’il nous a abandonnés. Jésus nous met en garde contre ce danger. Croire c’est s’obstiner dans la prière, c’est crier vers Dieu jour et nuit sans baisser les bras. Il ne manquera pas d’oiseaux de malheur pour semer le doute. Mais l’exemple de la veuve est là pour nous apprendre l’obstination.