3ème dimanche de l’Avent

Montons à la rencontre de Dieu,
soyons patients !

Bienvenue
La venue du Seigneur nous remplit de joie: voilà ce qui va nous être donné à entendre dans la Parole de Dieu de ce dimanche. Il s’agit de la joie de tous ceux qui accueillent cette Parole comme une Bonne Nouvelle pour leur vie. Nouvelle de paix et de libération, qui fait entendre les sourds et voir les aveugles. Que cette présence, au cœur de notre assemblée, du Seigneur qui nous sauve, nous remplisse de joie: il prépare lui-même nos cœurs à l’accueillir.

Préparation pénitentielle
Dans la joie, nous attendons ta venue,
viens combler l’espérance des hommes.
Viens, Seigneur, viens nous sauver.

Toi qui es avant tous les siècles,
viens sauver le monde aujourd’hui.

Toi qui as créé l’univers,
viens achever l’œuvre de tes mains.
Toi qui as pris notre condition mortelle,
viens nous sauver du pouvoir de la mort.

LITURGIE DE LA PAROLE
1ère lecture – Isaïe 35, 1-6a.10
La vengeance de Dieu n’est pas à prendre en son sens immédiat. Cette vengeance est celle de l’amour et du salut.

Psaume 145

2ème lecture – Jacques 5, 7-10
« Prenez patience » nous est-il demandé. En surface, c’est difficile, mais si vous êtes en lien avec Dieu, vous restez forts.

Évangile : Matthieu 11, 2-11

Homélie
Textes bibliques : Lire
Ce 3ème dimanche de l’Avent est celui de la joie. Si nous sommes dans la joie, c’est parce que le Seigneur est proche. Sa venue dans le monde est source d’espérance. Cette bonne nouvelle, nous la retrouvons tout au long des lectures bibliques de ce jour. Elles nous révèlent un Dieu qui nous délivre du mal. Ce Dieu a un amour de prédilection pour les pauvres, les petits, les exclus. Plus tard, Jésus nous dira qu’ils ont la première place dans son cœur.

Dans la première lecture, Isaïe nous révèle les merveilles du salut à venir. Il s’adresse à un peuple qui a beaucoup souffert. Après avoir passé quarante ans en exil sur une terre étrangère, ils vont pouvoir revenir chez eux. Ce retour est présenté comme un “ouragan de joie”. Dieu ne peut accepter la situation tragique des exilés, des prisonniers, des populations asservies. Il décide alors de changer les choses. Le texte biblique utilise le mot “vengeance”. Mais la vengeance de Dieu n’est pas de punir ni d’écraser. S’il intervient c’est d’abord pour guérir et sauver. En lisant ce texte biblique, nous découvrons qu’il est le prélude à une libération autrement plus importante. Par sa mort sur la croix, et sa résurrection, Jésus va ouvrir à l’humanité toute entière le chemin de la vraie vie. La terre et ses habitants seront transfigurés.

Dans la seconde lecture, saint Jacques nous parle de la venue glorieuse du Seigneur. Ce sera infiniment mieux que le retour d’Israël vers sa terre. Il s’agira de notre entrée définitive dans le monde de Dieu. Saint Jacques nous dit que ce n’est pas pour tout de suite. Il nous invite à la patience. Il nous montre l’exemple du cultivateur. Quand ce dernier a semé, il attend avec patience l’heure de la moisson. De même, c’est tout au long de notre vie que nous nous préparons à cette rencontre définitive avec lui.

Avec Jésus, nous assistons à la réalisation progressive des prophéties d’Isaïe. C’est cette bonne nouvelle qui est annoncée à Jean Baptiste. Ce dernier a été incarcéré car il gênait les autorités en place. Du fond de sa prison, il réfléchit. Il se pose beaucoup de questions sur Jésus. Ce qu’il entend dire de lui ne correspond pas à ce qu’il avait annoncé ; il profite d’un parloir pour demander à ses fidèles disciples d’aller lui poser la question la plus importante : “Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?”

Emprisonné, Jean Baptiste l’est aussi dans son questionnement, dans ses doutes : “Après tout, est-ce que je ne me serais pas trompé ?” Venant de Jean Baptiste, cette question est terrible. Nous n’oublions pas ses débuts provocateurs, ses succès, ses déclarations très virulentes dans le désert et au bord du Jourdain : “Préparez le chemin du Seigneur… Il y a parmi vous quelqu’un que vous ne connaissez pas… Convertissez-vous… changez de vie…” C’était le temps de l’euphorie et de la certitude. Jésus accueille la question de Jean Baptiste avec beaucoup de sérénité. Il montre aux envoyés que les promesses des prophètes se réalisent : “Allez dire à Jean : les aveugles voient, les boiteux marchent, les malades sont guéris… et surtout, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.”

Comme Jean Baptiste, nous pouvons aussi être enfermés dans nos doutes, nos questions. Nous pouvons aussi nous enfoncer dans des certitudes qui ne sont pas la vérité de l’Evangile. Trop souvent, nous nous faisons une fausse idée de Jésus. Il sera toujours bien au-delà de tout ce que nous pourrons dire ou écrire de lui. Avec l’évangile de ce jour, nous comprenons que notre Dieu n’est pas un Dieu vengeur mais un Dieu qui relève et qui sauve. Les pauvres, les petits et les exclus ont la première place dans son cœur.

Et si nous voulons être en communion avec ce Jésus sauveur, nous devons nous ajuster à lui. Il nous envoie vers celui qui souffre, celui qui a faim, celui qui est isolé. A travers eux, c’est lui qui est là et qui nous attend. Nous avons besoin qu’il ouvre nos yeux, nos oreilles et surtout notre cœur à leur détresse. C’est avec Jésus que la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Si nous avons compris cela, ce dimanche sera vraiment celui de la joie.

En nous rassemblant pour l’Eucharistie, nous nous tournons vers Celui qui est à la source de notre joie. Nous te confions Seigneur ceux qui préparent “les fêtes qui approchent” dans une activité fébrile ou un certain désenchantement. Donne-leur de s’ouvrir au Salut qui vient, au vrai sens de Noël. AMEN

Sources : Revues Feu Nouveau, Signes, Dimanche en Paroisse, missel communautaire, Saisons bibliques, dossiers personnels.

Télécharger : 3ème dimanche de l’Avent

Prière universelle
Introduction
Unissons nos voix et nos cœurs pour prier aux intentions de tous les hommes. Que ce temps de l’Avent voie fleurir la paix et la joie sur notre terre…

Pistes pour les intentions
L’Église est dépositaire de la Bonne Nouvelle qu’elle doit porter jusqu’aux périphéries du monde. Pour qu’elle propose aux jeunes des rencontres, des partages de la Parole qui les éclairent sur la foi, Dieu Sauveur, nous te prions.

À l’invitation de Pax Christi et pour tous les artisans de paix, pour les victimes de conflits ou de catastrophes naturelles, Dieu Sauveur, nous te prions.

Autour de nous des malades, des blessés, des personnes porteuses de handicap ont besoin de réconfort ou de consolation. Pour qu’ils soient entourés d’affection et d’entraide, Dieu Sauveur, nous te prions.

Nous sommes parfois découragés face au mal, à l’injustice, à la pauvreté de populations entières. Pour que nous ayons le courage d’agir et l’humble patience de la foi, Dieu Sauveur, nous te prions.

Conclusion
Seigneur, viens au secours de ton peuple qui espère en ta miséricorde : que ta parole nous soutienne et conduise tous nos frères aux joies de l’éternité. Par le Christ, notre Seigneur. – Amen