29ème dimanche du temps ordinaire

Pour proclamer la Parole, méditons les Écritures

Accueil
Rassemblés pour la prière,
nous levons nos yeux et notre cœur vers le Seigneur
pour qu’il prenne en sa grâce le monde de ce temps
et qu’il ranime notre foi et notre confiance.

Prière pénitentielle
Seigneur Jésus, Fils unique du Père,
fais grandir parmi nous ton Royaume de paix
et prends pitié de nous.

Ô Christ, venu en notre monde,
conduis les pécheurs à la sainte
accorde-leur ta miséricorde,
et prends pitié de nous.

Seigneur de gloire, espérance des hommes mortels,
donne-nous en partage la joie de la résurrection
au-delà des épreuves de cette vie,
et prends pitié de nous.

1ère lecture – Ex 17, 8-13
Le vrai combat n’est pas celui que les Hébreux livrent contre les Amalécites mais celui de Moïse qui, en prière, tient dans ses mains le bâton de Dieu.

Paume 120

2ème lecture – 2 Tm 3, 14 – 4, 2
Nous sommes invités à une prière incessante qui suppose de méditer les textes avant de proclamer la Parole.

Évangile : Luc 18, 1-8

Homélie
Textes bibliques : Lire ici
“Jésus dit une parabole pour montrer qu’il faut prier sans se lasser”. Voilà un message important qu’il veut faire passer en nos cœurs. C’est aussi ce qu’il veut nous faire comprendre dans la première lecture. Elle nous montre Moïse suppliant le Seigneur pendant que Josué combat les Amalécites. Cette lecture est une réponse à la question que se posaient les hébreux : “Le Seigneur est-il au milieu de nous ou pas ?” L’important dans ce récit n’est pas le côté merveilleux mais cette assurance que Dieu est vraiment au milieu de son peuple. L’assurance divine lui est assurée ; la prière authentique au Dieu de l’alliance est entendue et porte des fruits. Depuis les origines, l’Eglise a vu dans ce texte l’illustration de la nécessité de prier sans relâche.

Aujourd’hui, des hommes, des femmes et des enfants crient vers Dieu. C’est le cri des malades, des persécutés, des affamés, de tous ceux et celles qui sont victimes des hommes, de la haine, de la violence et du mépris. Ils sont nombreux dans le monde ceux et celles qui connaissent le malheur, la souffrance physique et morale. Il se peut même que certains n’appellent pas Dieu, tellement ils sont désespérés. Mais leur détresse est comme une prière. Dans notre célébration de ce dimanche, nous rassemblons tous les appels de toutes ces personnes. Cette intercession qui monte vers Dieu, nous l’unissons à la prière de toute l’Eglise pour le monde.

Mais il reste une question : Beaucoup disent qu’ils prient mais ils ont l’impression que leur prière n’est pas exaucée. C’est pour répondre à cette question que Jésus nous raconte la parabole que nous venons d’entendre. Il s’agit d’un juge qui reste sourd à la requête d’une veuve. Nous connaissons cela : quand l’administration ne veut rien entendre, c’est vraiment difficile d’obtenir gain de cause ; mais cela arrive parfois. Alors, Jésus prend cet exemple pour nous parler de Dieu. Ce juge a répondu à la demande de la veuve car il n’en pouvait plus d’entendre ses supplications répétées. A plus forte raison, Dieu qui est Père, ne peut que rester attentif à toutes nos demandes. Saint Jean nous dit qu’il nous écoute, quoi que nous lui demandions.

Le problème ne vient pas de Dieu mais de nous. Dieu est toujours à l’écoute, mais bien souvent, il n’y a personne pour l’écouter. Nous ne pensons qu’à notre demande et nous n’obtenons pas la réponse que nous attendons. Et pourtant, nous avons été entendus bien au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. L’important c’est de rester en dialogue avec lui et de ne pas rester centrés sur nous et nos demandes. Il a infiniment mieux à nous donner. Le but de la prière c’est de nous ajuster à Dieu qui ne demande qu’à nous combler. La question n’est pas de demander à Dieu d’agir en notre faveur mais d’être sûrs qu’il agit sans cesse dans notre vie. Saint Paul nous le dit à sa manière : “Rien ne peut nous séparer de son amour.”

Nous comprenons alors pourquoi le Christ nous demande de prier sans cesse. Il est là, présent et agissant dans nos cœurs. Nous sommes invités à être unis à lui car c’est lui qui prie dans cesse en nous tout au long de nos journées. Cela implique que nous prenions le temps de nous arrêter pour prier, seuls dans notre chambre et avec la communauté chrétienne rassemblée pour l’Eucharistie. C’est ainsi que nous serons de plus en plus reliés à ce Dieu qui est Amour. Ouvrons-lui la porte de notre intérieur le plus secret. Quelqu’un a dit : “La véritable prière ressemble parfois à un saignement de cœur.”

La parabole de cet évangile se termine par une question posée à tous : “Le Fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ?” Le pire ennemi de la foi c’est le découragement, c’est quand on devient blasé, quand on ne voit que ce qui va mal. Le Seigneur nous met en garde contre ce danger. Croire c’est s’obstiner dans la prière, c’est crier vers Dieu jour et nuit sans baisser les bras. Il ne manquera pas d’oiseaux de malheur pour semer le doute. Mais l’exemple de la veuve est là pour nous apprendre l’obstination.

En ce mois du Rosaire, nous faisons passer notre prière par Marie. Elle est là pour nous renvoyer au Christ et à son Evangile. Dans le mot “Rosaire”, il y a “rose”. Un enfant qui veut faire plaisir à sa maman ne lui offre pas une fleur mais un bouquet entier. Il en va de même pour nous à l’égard de notre maman du ciel. N’hésitons pas à lui donner la place d’honneur dans notre vie. Elle est là pour nous ajuster à l’amour de Dieu.

Ensemble, nous nous tournons vers toi Seigneur. Aide-nous à dépasser le plan terrestre où nous nous installons trop facilement. Garde-nous dans ton amour. Au milieu de nos travaux, de nos joies et de nos peines, fais-nous vivre en enfants de Dieu.

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Autres pages sur la prière : Lire
Un témoignage de foi

Prière universelle
Introduction
Ouvrons nos mains et nos cœurs aux dimensions de la charité du Christ et, en toute confiance, demandons au Seigneur son secours pour nos frères et sœurs dans l’épreuve.

Intentions
Moïse tenait la main levée. Demandons au Seigneur la fidélité de l’Église à la mission qu’il lui confie. Sûrs de notre foi, nous aimons redire : ℞

« Le Seigneur, ton gardien, se tient près de toi. » Demandons au Seigneur le courage et la force pour tous les aidants, toutes les personnes qui portent réconfort et consolation aux plus isolés. Sûrs de sa parole, nous aimons redire : ℞

« Toute l’Écriture est inspirée par Dieu », dit saint Paul. Demandons au Seigneur que les chrétiens de toutes confessions enracinent leur dialogue dans sa parole et progressent ainsi vers l’unité. Sûrs de sa lumière, nous aimons redire : ℞

« Le Fils de l’homme […] trouvera-t-il la foi sur la terre ? » Demandons au Seigneur de soutenir les jeunes dans leur foi et leur désir d’un bel avenir, et d’accompagner les parents et les éducateurs dans leur mission. Sûrs de sa miséricorde, nous aimons redire : ℞

Conclusion
Dieu qui sais toutes choses, tu vois les attentes des hommes. Accueille nos supplications. Par le Christ, notre Seigneur. – Amen.