Samedi de la 13ème semaine du temps ordinaire (2025)

Le vin nouveau
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9, 14-17
En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. Et personne ne pose une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement, et la déchirure s’agrandit. Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. » © AELF
 
 
Méditation
« Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens ?  » Pour comprendre la réponse du Christ, il faut savoir que dans l’Ancien Testament, le jeûne était lié à l’attente du Messie. C’était une manière de montrer qu’on était impatient de le voir arriver. Le sens de la réponse est clair. Nous ne sommes plus au temps de l’attente. Le Messie est là, il est arrivé. Ce type de jeûne n’a plus de raison d’être. Désormais c’est le temps de faire la fête.
 
Ce vin nouveau dont parle Jésus, c’est précisément celui de la fête. Il ne peut y avoir de bon repas sans un bon vin. Mais pour mieux en comprendre la signification, il faut en connaître le symbolisme. Ce vin nouveau évoque le renouveau spirituel qu’apporte le message de l’évangile. Ce vin, on ne le met pas dans de vieilles outres. Il faut l’accueillir avec un cœur renouvelé. Jésus ne vient pas faire du raccommodage. Il fait du neuf. Avec Jésus c’est l’époux qui est là. Il veut nous revêtir des habits neufs de notre beauté retrouvée. Il nous invite à boire le vin de la nouvelle alliance. Il nous offre d’avoir avec Dieu une relation d’amour sans cesse renouvelée. Et si nous jeûnons, ce n’est plus parce que nous attendons le Messie. C’est pour être plus ouverts et plus disponibles à sa présence, son action et son amour.
 
Pour être rayonnants de la nouveauté de l’Évangile, il nous faut l’accueillir en nous et nous en imprégner. Et pour cela, c’est vers le Christ que nous nous tournons. Chaque semaine, nous sommes invités à nous nourrir de sa Parole et de son Corps. En mangeant le même Pain et en recevant le même Christ, nous ne formons qu’un seul Corps. Si nous lui demandons de nous inoculer son amour passionné pour son Père et pour nos frères, la communauté se transformera ; l’idéal du Christ pénètrera dans nos vies. Beaucoup de choses changeront.
 
Rendons grâce à celui qui est notre « rénovateur » en profondeur et faisons tout notre possible pour participer au renouvellement de nous-mêmes, de notre Église et de notre monde. Avec Jésus c’est vraiment un nouveau départ.

Vendredi de la 13ème semaine du temps ordinaire (2025)

« Suis-moi… »
Jésus-Christ selon Saint Matthieu (IX, 9-13).
Jésus sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d’impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : «Ce ne sont pas les gens bien portant qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole : ‘C’est la miséricorde que je désire et non les sacrifices’. Car je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs. » (AELF)
 
Méditation
Tout au long de la Bible, nous voyons comment Dieu cherche à éduquer son peuple. Il n’a jamais cessé de le rappeler à une plus grande fidélité. Mais le peuple n’a pas compris. Les pharisiens et les docteurs de la loi  en étaient venus à se considérer comme des « purs » et des « justes » ; en face d’eux, il y avait les pécheurs de toutes sortes, les publicains, les prostituées… Bien sûr, ces derniers étaient exclus de tout office religieux car ils ne pouvaient s’approcher de Dieu.
 
Or voilà que Jésus bouleverse complètement ce système. Il lui manque quelqu’un pour compléter le groupe de ses disciples. Et c’est à Matthieu le publicain qu’il dit : « Suis-moi. » Nous comprenons que les gens soient scandalisés. Il était tenu pour malhonnête et infréquentable.
 
Mais à l’appel de Jésus, Matthieu se lève pour le suivre. Quelque chose d’unique et de fort s’est passé dans cette rencontre avec le collecteur d’impôts. Cet appel de Matthieu est une bonne nouvelle pour nous. Chacun est appelé tel qu’il est ; Dieu nous offre de vivre une amitié personnelle avec lui. L’attitude de Jésus c’est celle du médecin qui est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Son initiative vise à susciter la foi en Dieu qui désire l’amour et non les sacrifices.
 
Jésus  accueille les pécheurs tels qu’ils sont. Il les reçoit sans rien demander d’abord. Sa grande priorité c’est de leur faire découvrir qu’ils sont aimés gratuitement, pour eux-mêmes. Alors, ils pourront apprendre à aimer en vérité et commencer à se convertir en vérité. Telle est la logique de Dieu. Elle est toujours valable pour nous aujourd’hui.
 
Cet évangile nous rejoint et nous interpelle dans ce que nous vivons. Il nous arrive de décréter que telle ou telle personne n’est pas fréquentable et qu’il vaut mieux se méfier. Nous l’enfonçons dans son passé et sa réputation et nous ne lui laissons aucune chance. Comme les scribes et les pharisiens, nous pouvons avoir des paroles dures. Si Jésus avait eu une telle attitude, il n’aurait jamais appelé Matthieu. Ce dernier ne serait pas devenu ce grand apôtre que nous connaissons et nous n’aurions pas bénéficié de son Évangile.
 
La Parole de Dieu de ce jour voudrait nous inviter à changer notre regard sur personnes que nous avons tendance à rejeter. Elles ont la première place dans son cœur. Nous-mêmes, nous n’oublions pas que nous sommes tous pécheurs. Nous aurons toujours besoin de la miséricorde de Dieu. Mais pour que cette miséricorde nous soit accordée, nous devons, nous aussi, l’accorder aux autres.
 
Chaque semaine, nous sommes invités à l’Eucharistie. Nous nous reconnaissons pécheurs devant le Seigneur. Nous accueillons sa Parole porteuse de vie. Nous communions à son Corps et son Sang. Nous faisons le plein de cet amour qui est en Dieu. Puis nous sommes envoyés pour en témoigner et l’offrir à tous ceux que nous rencontrons tout au long de la semaine. Que le Seigneur nous garde fidèles à cette mission !

3 juillet 2025, Saint Thomas, apôtre

« Mon Seigneur et mon Dieu » 
 Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20, 24-29
L’un des Douze, Thomas
(dont le nom signifie : Jumeau),
n’était pas avec eux
quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient :
« Nous avons vu le Seigneur ! »
Mais il leur déclara :
« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous,
si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous,
si je ne mets pas la main dans son côté,
non, je ne croirai pas ! »

Huit jours plus tard,
les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison,
et Thomas était avec eux.
Jésus vient,
alors que les portes étaient verrouillées,
et il était là au milieu d’eux.
Il dit :
« La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas :
« Avance ton doigt ici, et vois mes mains ;
avance ta main, et mets-la dans mon côté :
cesse d’être incrédule,
sois croyant. »
Thomas lui dit alors :
« Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit :
« Parce que tu m’as vu, tu crois.
Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » (AELF)
 

Méditation
Thomas n’était pas avec ses amis lors de leur première rencontre avec Jésus. Quand ils lui en parlent, Thomas refuse de croire : nous avons entendu ses paroles : si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas mes mains dans son côté, non, je n’y croirai pas. » Bien sûr, nous avons l’habitude de sourire de son incrédulité. Et ils sont nombreux aujourd’hui ceux et celles qui disent : « Je ne crois que ce que je vois… Comme je ne vois rien, je ne crois pas. » C’est implacable.
 
Mais il est important que nous lisions cet évangile jusqu’au bout. Nous voyons en effet Thomas se mettre à genoux devant Jésus. Il est allé plus loin que les autres dans son acte de foi. Les apôtres avaient reconnu en Jésus l’ami d’autrefois. Mais Thomas fait un pas de plus car il est le premier à dire « Mon Seigneur et mon Dieu ».
 
Comme lui, nous sommes invités à croire en accueillant la présence de Jésus ressuscité et en recevant sa parole. Quand nous rentrons à l’église pour l’Eucharistie ou tout simplement pour la visiter, c’est lui qui nous accueille. Comme Thomas, nous pouvons nous tourner vers lui et lui dire « Mon Seigneur et mon Dieu ».
 

Mercredi de la 13ème semaine du temps ordinaire

« Sur l’autre rive »
 
Livre d’Amos 5,14-15.21-24.
Cherchez le bien et non le mal, afin de vivre. Ainsi le Seigneur, Dieu de l’univers, sera avec vous, comme vous le déclarez.
Détestez le mal, aimez le bien, faites régner le droit au tribunal ; peut-être alors le Seigneur, Dieu de l’univers, fera-t-il grâce à ce qui reste d’Israël.
Je déteste, je méprise vos fêtes, je n’ai aucun goût pour vos assemblées.
Quand vous me présentez des holocaustes et des offrandes, je ne les accueille pas ; vos sacrifices de bêtes grasses, je ne les regarde même pas.
Éloignez de moi le tapage de vos cantiques ; que je n’entende pas la musique de vos harpes.
Mais que le droit jaillisse comme une source ; la justice, comme un torrent qui ne tarit jamais !
Psaume 50(49),7ac-8.9-10.12-13.16bc-17.
« Écoute, mon peuple, je parle ;
Moi, Dieu, je suis ton Dieu !
Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.

Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.
« Tout le gibier des forêts m’appartient et le bétail des hauts pâturages.
« Si j’ai faim, irai-je te le dire ? Le monde et sa richesse m’appartiennent.

« Vais-je manger la chair des taureaux
et boire le sang des béliers ?
« Qu’as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,

toi qui n’aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8,28-34.
En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin.        Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »   Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots. Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés.    Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris
 
 
Méditation
Parvenu sur l’autre rive, celle du monde païen, Jésus est affronté aux puissances du mal. Deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre. Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »  Effectivement, ces esprits impurs se sentent menacés par la présence du Seigneur.
 
Jésus permet aux démons d’entrer dans le troupeau de porcs. Aussitôt ces derniers se jettent à la mer. Le cochon est considéré comme un animal impur. Quant à la mer, elle est vue comme le repère des monstres marins… L’impur avec l’impur.
 
Nous vivons dans un monde qui n’aime pas entendre parler de Dieu ni de Jésus. Et pourtant tout l’Évangile nous dit qu’il est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. La puissance du démon n’aboutit qu’à la mort. Si Jésus vient à nous, c’est pour nous donner la vie, une vie qui a bien plus de valeur que toutes les fortunes matérielles. Nous pouvons nous confier à sa miséricorde, quelle que soit notre déchéance. Libérés et sauvés, nous sommes envoyés pour témoigner de l’action du Christ Sauveur.

 

Mardi de la 13ème semaine du temps ordinaire (2025)

« Seigneur, sauve-nous ! »
 
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8, 3-27
En ce temps-là, comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent. Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » Mais il leur dit : « Pourquoi êtes- vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »
AELF
 
 
Méditation
« Jésus monta dans une barque et ses disciples le suivirent ». Jésus vient d’inviter des gens à le « suivre » en prenant consciences des risques et des renoncements que cela suppose. Et voilà que c’est la tempête, une tempête soudaine et extrêmement violente.
 
Cette barque affrontée aux dangers c’est celle de Pierre. À l’époque où Matthieu écrit son Évangile, il s’adresse à des chrétiens persécutés. Beaucoup sont mis à mort à cause de leur foi. Et c’est encore plus vrai aujourd’hui. Face à toutes ces tempêtes, il est difficile de croire en Dieu. Pourquoi n’intervient-il pas ?
 
Mais comme les disciples, nous nous tournons vers le Seigneur ; nous le supplions : « Seigneur, sauve-nous, nous sommes perdus. » Cet Évangile est un appel à la foi : le Seigneur est bien présent dans son Église. Il nous promet que les puissances du mal ne l’emporteront pas sur elle. C’est en lui que nous trouvons la véritable paix.

Lundi de la 13ème semaine du temps ordinaire (2025)

 Affirmations déconcertantes  

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8,18-22.

En ce temps-là, Jésus, voyant une foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive. Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. » Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

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Méditation : Jésus décide de passer vers « l’autre rive ». Pour comprendre cette décision, nous devons comprendre qu’il ne s’agit pas seulement de l’autre côté du lac. C’est d’abord celle du monde païen. Jésus veut le rejoindre là où il en est. Il veut le libérer des puissances du mal et lui annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile. C’est une manière de dire qu’il n’est pas venu pour le seul peuple d’Israël mais aussi pour tous les hommes du monde entier. Il veut que tous aient la vie en abondance.

Un scribe se propose à la suivre : « Maître, je te suivrai partout où tu iras ». Mais Jésus le prévient ; cette communauté de vie avec lui sera aventureuse : Le Fils de l’Homme n’a pas de lieu de repos ; il vit dans l’insécurité ; il est affronté à l’hostilité.

« Laisse les morts enterrer leurs morts ». Jésus n’est pas contre l’hommage rendus à un père ou une mère décédés. Dans ce pays chaud, il suffit de quelques heures. Mais aujourd’hui, il vient nous rappeler la vraie priorité : l’annonce du Royaume de Dieu exige une détermination sans faille.

Toutes ces paroles qui nous parlent de décision ferme et de mise en route sont aussi pour nous. L’appel de Jésus est à destination de tous et de chacun. Le Seigneur compte sur nous pour que nous y soyons les témoins de son amour.

Le miracle permanent.

Avant de passer de ce monde à son Père, Jésus nous a laissé un trésor inestimable : l’Eucharistie, sa présence réelle au milieu de nous, depuis plus de 2000 ans. Ce n’est pas par hasard si le Concile Vatican II affirme que l’Eucharistie est « source et sommet de la vie chrétienne » (Lumen Gentium 11) « L’Eucharistie fait l’Église et l’Église fait l’Eucharistie ». En d’autres mots, sans la messe, l’Église ne pourrait exister.

L’Eucharistie est un miracle permanent. Un miracle incroyable ! Un miracle auquel nous pouvons assister toutes les fois que nous le voulons ! Dans les mains du prêtre, le pain devient le Corps du Christ et le vin devient son sang. Même si rien n’est visible pour nos yeux de chair, une transformation extraordinaire a lieu…

Pour beaucoup d’entre nous, ce miracle de l’Eucharistie est devenu comme normal. Nous communions régulièrement, certains le font même tous les jours, et souvent, nous ne pensons pas suffisamment au mystère auquel nous communions. Si nous y réfléchissions davantage, nous pourrions perdre pied. Dieu lui-même met son Corps entre nos mains. Dieu lui-même descend nous visiter. C’est tellement inouï qu’il n’est pas étonnant que, dans l’histoire de l’Église, bien des personnes ont eu du mal à accepter cette réalité de foi…

… Rendons grâce pour ce don extraordinaire de sa bonté et apprenons à recevoir toujours plus dignement celui qui se donne à nous par son corps et son sang.

(Extrait de la revue « Il est vivant » )

Saint Pierre et saint Paul, Apôtres, solennité

Appelés et envoyés

Textes bibliques : Lire
Pistes pour l’homélie.
Les hasards du calendrier font que la fête de saint Pierre et saint Paul tombe un dimanche. Au cours de la semaine, nous avons également fêté saint Jean Baptiste. Tous trois ont en commun d’avoir été témoins du Christ jusqu’au martyre. Jean Baptiste a préparé la venue du Messie. Pierre et Paul ont annoncé la bonne nouvelle ; ils ont témoigné de l’action de Dieu à travers leur ministère. Ils ont montré un Dieu qui soutient ses témoins et qui sauve son peuple de ses ennemis.

La première lecture nous raconte ce qui s’est passé après la mort de Jésus. Les apôtres sont partis annoncer l’Évangile ; une communauté chrétienne est née. Au début, ça n’a pas trop inquiété les autorités en place. Mais il y a eu des guérisons spectaculaires et c’est là que les choses se sont gâtées. Jacques a été exécuté. Pierre est mis en prison. Aujourd’hui plus que jamais, des hommes, des femmes et même des enfants sont massacrés à cause de leur foi en Jésus Christ. Leur témoignage nous interpelle : “Qu’avez-vous fait de votre baptême ?” nous ne pouvons pas être disciples du Christ en nous installant dans une vie bien tranquille dans l’indifférence et la médiocrité.

Dans la seconde lecture, c’est Paul qui donne son témoignage. S’adressant à Timothée, il décrit son combat de tous les jours. Jusqu’au bout, il s’est efforcé d’annoncer l’Évangile et de le faire entendre aux nations païennes. C’est le Seigneur qui lui a donné la force de tenir bon. Sans cette présence et cette action, Paul n’aurait jamais pu être ce qu’il a été. Il en est de même pour nous. Notre témoignage ne peut porter du fruit que grâce à l’action du Seigneur. Et c’est aussi grâce à l’action de l’Esprit saint qui nous précède dans le cœur de ceux et celles qui sont sur notre route.

Dans l’Évangile, nous voyons Jésus poser une question importante à ses disciples : “Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ?” Plusieurs réponses sont données : les uns voient en lui, le prophète Élie. Pour d’autres, c’est Jérémie ou l’un des prophètes d’autrefois… Puis il y a cette réponse de Pierre : “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.” C’est sur cette foi de Pierre que Jésus s’engage à construire son Église.

Ce qui est surprenant, c’est que vingt siècles après cette révélation, tant d’hommes et de femmes ne reconnaissent même pas les aspects prophétiques qu’on attribuait à Jésus à l’époque. Cela, nous le voyons tous les jours : ce Jésus auquel nous croyons est raillé, outragé, dénigré et Sali. Il est devenu le sujet privilégié des moqueurs. Certaines émissions, soi-disant humoristiques font preuve d’un manque de respect lamentable. Ce constat ne doit mais nous décourager. Nous devons le recevoir comme un appel à témoigner encore plus. Comme Bernadette de Lourdes, nous ne sommes pas chargés de faire croire mais de dire inlassablement. Rien ne doit arrêter l’annonce de l’Évangile.

Comme au temps de Pierre et Paul, le Seigneur compte sur notre foi. C’est sur cette foi qu’il veut construire son Eglise. Si nous nous sommes rassemblés, c’est pour lui demander de la ranimer pour en être les témoins. En ce jour de juin, notre pensée va vers tous ceux qui sont ordonnés prêtres. Par cette ordination, ils deviennent serviteurs de la Parole, ministres de l’Eucharistie et des sacrements et serviteurs du peuple de Dieu. Comme Pierre et Paul, ils sont appelés à être témoins de ce qu’ils prêchent. Ils participent à la mission du Christ qui est de donner Dieu au monde et le monde à Dieu. Nous connaissons la parole du curé d’Ars à un petit berger : “Tu m’as montré le chemin d’Ars, je te montrerai le chemin du ciel”.

Donner le monde à Dieu… L’Évangile nous rapporte l’histoire de ces hommes qui amènent un paralytique. Comme ils n’arrivent pas à se frayer un passage pour le placer devant Jésus, ils montent sur le toit, ils soulèvent les tuiles et descendent cet homme devant Jésus. Nous connaissons la suite : Voyant LEUR foi, il dit au paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”. Ce qui a sauvé l’homme paralysé ce n’est pas sa foi mais celle des porteurs. Ces derniers se sont organisés. Ils ont tout fait pour que cet homme soit guéri. Et nous-mêmes, quand nous allons visiter une personne malade, nous sommes des porteurs qui ont pour mission de l’amener devant Jésus.

C’est important pour nous aujourd’hui. Si nous sommes chrétiens, c’est parce que d’autres ont soulevé le toit et nous ont placés devant Dieu. Ce toit c’est celui d’une société indifférente ou hostile à la foi. “Aujourd’hui, il nous est demandé d’ouvrir le toit de notre société, le toit de notre conscience, et de nous décider à placer tous nos frères devant Jésus, et à nous donner du mal pour cela… Nous t’en prions, Seigneur, fais-nous soulever les toitures, ouvrir les portes, crier cette réalité.” (Cardinal Bergoglio)

Ce qui sauvera le monde, c’est la foi des chrétiens. Le Seigneur compte sur notre foi, une foi rayonnante et communicative. Nous ne pouvons pas nous contenter d’être des chrétiens tièdes ou des consommateurs qui demandent des services à l’Église. Être chrétien, c’est un engagement de toute la vie.

En ce dimanche, nous entendons l’appel pressant du Seigneur :
Allez-vous en sur les places et sur les parvis!
Allez-vous en sur les places y chercher mes amis…
Allez-vous en sur les places
Et soyez mes témoins chaque jour.

Télécharger l’homélie et la prière universelle : Saint Pierre et saint Paul

Le Cœur immaculé de la bien Heureuse Vierge Marie

 Chercher avec toi Marie 
 
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2, 41-51.
Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris
 
Méditation
Cet Évangile nous rappelle qu’avant d’être le fils de Marie, Jésus est le Fils de Dieu. C’est lui-même qui nous le dit : « C’est chez mon Père que je dois être ». Pour lui c’est une priorité absolue et il s’y tiendra tout au long de sa vie terrestre.
 
Ce pèlerinage Pascal nous fait penser à celui de la dernière Pâque, celui de la Passion. Jésus sera perdu par les siens pendant les trois jours du tombeau. Au jour de la résurrection, il n’est plus dans sa maison familiale ni au temple de Jérusalem. Il est chez son Père. C’est là que nous sommes attendus. Être chez notre Père doit être le but premier de notre vie.
 
Aujourd’hui, Marie est avec Jésus  chez son Père. Nous la prions pour qu’elle nous donne la joie et l’espérance de la rejoindre un jour.
 
« Marche avec nous, Marie,
Sur nos chemins de foi,
Ils sont chemin vers Dieu » (bis).
 
 

Le Sacré Cœur de Jésus

La brebis perdue

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 15, 3-7
En ce temps-là,
    s’adressant aux pharisiens et aux scribes,
    Jésus disait cette parabole :
    « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une,
n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert
pour aller chercher celle qui est perdue,
jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
    Quand il l’a retrouvée,
il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
    et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins
pour leur dire :
‘Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé ma brebis,
celle qui était perdue !’
    Je vous le dis :
C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel
pour un seul pécheur qui se convertit,
plus que pour 99 justes
qui n’ont pas besoin de conversion. »
(AELF)

Méditation
L’Évangile nous montre la miséricorde de Dieu et sa joie de retrouver le pécheur qui revient à lui. Nous connaissons tous cette parabole de la brebis perdue. L’Évangile nous parle d’un homme qui a cent brebis et qui en perd une. Il laisse de côté les 99 pour aller à la recherche de celle qui est égarée. Mais notre pape François lit cette parabole en l’inversant. Il nous dit que l’Église possède une brebis et qu’elle en a perdu 99. L’urgence n’est pas d’entretenir celle qui est restée fidèle mais de partir à la recherche du troupeau perdu.

 
Aujourd’hui encore, ils sont nombreux ceux et celles qui se sont détournés de Dieu. Alors, il fait tout pour les retrouver. C’est pour cela que Jésus est venu dans le monde. Il veut à tout prix chercher et sauver ceux qui courent à leur perdition. Certains croient que leur situation est désespérée. Mais pour Dieu, cela n’est pas vrai. Il est toujours capable de venir les chercher très loin et très bas. Saint Paul nous le dit à sa manière : « Là où le péché a abondé, la grâce (la miséricorde) a surabondé ». Rien ni personne ne peut nous séparer de l’amour qui est en lui.
 
Le grand message de cet Évangile c’est la joie extraordinaire de Dieu quand un seul pécheur se convertit. Et il veut tous nous associer à cette joie. Avec lui, le passé est passé. Désormais c’est un nouveau départ qui commence. Chaque fois que nous allons nous confesser c’est un jour de fête. Le  véritable Dieu c’est celui qui fait la fête pour un seul pécheur qui revient à lui.
 
En ce jour, nous te prions Seigneur : apprends-nous à ne pas mépriser les pécheurs mais à les regarder comme tu les vois. Donne-nous d’être auprès d’eux des témoins de ta miséricorde pour tous. Amen