Le dimanche de la santé 2025

Le dimanche 9 février est celui de la santé. Il a été instauré vers la fin des années 80 à l’initiative d’un groupe de l’Action Catholique des Milieux Sanitaires et Sociaux (ACMSS) pour mettre en lumière les soignants de tous les horizons dans les communautés paroissiales. Ces soignants, avec leurs horaires décalés, ne pouvaient pas toujours pratiquer facilement. Mais ils vivaient au quotidien la parole du Christ : « J’étais malade et vous m’avez visité’ (Mt 25, 35-45).

Cette journée nous donne aussi l’occasion de mettre à l’honneur toutes les personnes qui donnent le meilleur de leur temps pour visiter les malades, celles qui s’engagent dans les aumôneries des hôpitaux, dans les Ehpad, au Service Évangélique des malades. Nous savons tous combien ces visites sont très attendues.

En ce jour, nous tenons à manifester toute notre reconnaissance à tous ceux et celles qui vivent au quotidien ces engagements ; tous sont absolument essentiels :
• Services administratifs…
• Soins des malades…
• Préparation et service des repas…
• Service de nettoyage…
Que serait le séjour des résidents si l’un ou l’autre de ces services venait à défaillir ?

Et puis, dans de nombreux Ehpad, nous trouvons un autre service qu’il ne faut surtout pas oublier : c’est celui des animateurs et animatrices. Leur rôle est absolument essentiel. Avec eux et grâce à eux, les résidents n’ont pas le temps de s’ennuyer. Nous les avons vus organiser toutes sortes d’activités, préparation des décorations de Noël, Carnaval, chant, sorties, rencontres intergénérationnelles pour apprendre Internet (à 95 ans !)…

Ce service des personnes malades et handicapées, nous le retrouvons avec l’Hospitalité lors du pèlerinage diocésain à Lourdes. C’est un vrai bonheur d’y voir tous ces nombreux jeunes qui s’engagent avec leurs aînés auprès des plus fragiles. Les uns et les autres peuvent dire : « J’ai beaucoup plus reçu que donné ».

Ce qui fait la valeur d’une vie, c’est précisément notre amour de tous les jours pour tous ceux et celles qui nous entourent, en particulier les plus fragiles, dans les hôpitaux, les maisons de retraite et à domicile. Tous ces gestes de service prennent valeur d’éternité ; un jour, beaucoup seront surpris d’entendre cette parole du Christ : « tout ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ». Alors oui, soyons dans la joie de servir ces petits que le monde oublie.

Page Facebook d’une équipe d’animation : Résistance joyeuse

Le pardon, une nouvelle chance

Nous avons besoin de convertir l’idée que nous nous faisons de notre Dieu face à nos péchés. Nous l’imaginons volontiers vindicatif, partial et vengeur. Or il est miséricordieux : « il nous aime avec des entrailles maternelles ».

1. Le pardon de Dieu est plus fort que sa justice. Le peuple hébreu, est très vite oublieux de Celui qui l’avait fait sortir d’Égypte. Il s’est mis à adorer un dieu Égyptien, le veau d’or. La justice aurait voulu que ce peuple soit puni sévèrement. Mais à la prière de Moïse, Dieu laisse plutôt parler son cœur (que la Bible qualifie de maternel). Et il pardonne. Croyons-nous que l’amour de Dieu est plus fort que nos offenses ?

2. Le pardon de Dieu est plus fort que le passé. Au moment d’être choisi comme apôtre, le passé de Paul ne plaidait pas en sa faveur : Il ne savait que « blasphémer, persécuter et insulter ». Pourtant Jésus Christ lui a fait confiance. Le passé pèse lourd parfois dans nos vies… Et pourtant, il s’efface devant le pardon sans limite dont Dieu nous comble.

3. Le pardon de Dieu est plus fort que nos égarements. L’évangile nous parle de pièce perdue, de brebis perdue et de fils perdu. Mais il nous dit surtout que pour Dieu rien n’est jamais définitivement perdu. On pourrait presque l’accuser de « discrimination positive » dans son parti pris préférentiel pour celui qui s’égare ! Dieu est à notre recherche. Saurons-nous saisir cette chance que le Seigneur nous donne et en être les témoins auprès de nos frères ?

Samedi de la 3ème semaine du temps ordinaire

 « Silence, tais toi ! »


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 4, 35-41
Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples :
« Passons sur l’autre rive. »
    Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était,
dans la barque,
et d’autres barques l’accompagnaient.
    Survient une violente tempête.
Les vagues se jetaient sur la barque,
si bien que déjà elle se remplissait.
    Lui dormait sur le coussin à l’arrière.
Les disciples le réveillent et lui disent :
« Maître, nous sommes perdus ;
cela ne te fait rien ? »
    Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer :
« Silence, tais-toi ! »
Le vent tomba,
et il se fit un grand calme.
    Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous si craintifs ?
N’avez-vous pas encore la foi ? »
    Saisis d’une grande crainte,
ils se disaient entre eux :
« Qui est-il donc, celui-ci,
pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » (AELF)

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Méditation
Jésus a prêché toute la journée. Le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive ! » Cette autre rive, c’est celle du monde païen. Là aussi, la Parole de l’Évangile doit être annoncée car Dieu veut que tous les hommes soient sauvés.
 
Or voilà qu’au cours de la traversée, c’est la tempête ; elle devient menaçante. C’est aussi ce qui se produit dans la vie de l’Église. Quand saint Marc écrit son Évangile, les chrétiens sont violemment persécutés. Et nous-mêmes, nous avons parfois à affronter d’autres tempêtes, des scandales des incidents désagréables, des paroles blessantes, des inquiétudes, des peurs qui nous ligotent.
 
Comme les disciples, nous pouvons crier vers le Seigneur : « Maître, nous sommes perdus ! » La bonne nouvelle c’est qu’avec le Christ présent dans notre barque, nous ne courons aucun danger. Encore faut-il que nous acceptions de lui faire confiance et de lui remettre nos vies. Il est toujours présent auprès de nous, même quand il semble dormir. Avec lui, les forces du mal ne peuvent avoir le dernier mot.

Seigneur Jésus, nous croyons en toi. Viens en aide à notre manque de foi.

Vendredi de la 3ème semaine du temps ordinaire

La semence qui germe et grandit
 
 
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 4, 26-34
En ce temps-là,
    Jésus disait aux foules :
« Il en est du règne de Dieu
comme d’un homme
qui jette en terre la semence :
    nuit et jour,
qu’il dorme ou qu’il se lève,
la semence germe et grandit,
il ne sait comment.
    D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe,
puis l’épi, enfin du blé plein l’épi.
    Et dès que le blé est mûr,
il y met la faucille,
puisque le temps de la moisson est arrivé. »
 
    Il disait encore :
« À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ?
Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ?
    Il est comme une graine de moutarde :
quand on la sème en terre,
elle est la plus petite de toutes les semences.
    Mais quand on l’a semée,
elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ;
et elle étend de longues branches,
si bien que les oiseaux du ciel
peuvent faire leur nid à son ombre. »
 
    Par de nombreuses paraboles semblables,
Jésus leur annonçait la Parole,
dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre.
    Il ne leur disait rien sans parabole,
mais il expliquait tout à ses disciples en particulier. (AELF)
 
Méditation
L’Évangile de saint Marc s’adresse à des chrétiens désemparés. Leur question est de tous les temps : dans ce monde où tout va si mal, où est-il notre Dieu ? Que sont devenues les promesses du Christ ? Comment garder la foi face à toute cette violence. Saint Marc leur rappelle les paroles de Jésus autrefois. Il leur parle de cette semence qui germe et grandit toute seule. Mais entre les semailles et la moisson, il y a beaucoup de temps. C’est une manière de dire que le Royaume de Dieu est en gestation. La récolte viendra mais ce sera pour plus tard. Notre Dieu peut paraître absent mais son action est discrète et efficace.
 
Avec nos yeux et nos oreilles, nous pouvons savoir ce qui se passe dans le monde. Mais pour reconnaître l’action de Dieu, il faut le regard de la foi. Comme les disciples d’Emmaüs, nous reconnaissons la présence du Christ quand il nous explique les Écritures et qu’il nous partage son pain eucharistique. C’est en lui que toute notre vie retrouve son sens. Nous découvrons que même dans les pires épreuves, Dieu ne nous a jamais abandonnés.
 
Concrètement, nous croyons que Dieu agit quand les ennemis enfin se parlent, quand des hommes, des femmes et des enfants sortent du cercle infernal de la rancune et de la violence pour faire des gestes de paix et de réconciliation. Dieu agit quand des savants inventent des moyens pour combattre les maladies. Il est présent quand des équipes s’organisent pour visiter des malades ou des prisonniers. Nous voyons aussi des SDF qui arrivent à lancer des journaux qui redonnent leur dignité à des exclus sur le point de sombrer. C’est ainsi que les signes de la présence de Dieu sont nombreux. Nous sommes comme le paysan de la parabole. Les choses se passent sans que nous n’en sachions rien et sans que nous comprenions comment.
 
Quand nous voyons la vie germer, c’est Dieu qui est là et qui agit. Un jour, Jésus a dit qu’il est venu pour que tous les hommes aient la vie en abondance. Vivre, c’est faire, c’est agir et à certains moments, c’est dormir. Que nous dormions ou que nous nous levions, la semence germe. En attendant la moisson, il nous faut apprendre la patience et surtout la confiance. J’ai fait ce que je devais faire. À toi Seigneur de jouer. Tu m’as demandé de semer des graines d’amour, de justice, de paix, de réconciliation…Mais c’est toi qui donnes à la semence de pousser et de donner du fruit.
 

Jeudi de la 3ème semaine du temps ordinaire

 
 La lampe sur le lampadaire 
 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 4, 21-25
En ce temps-là,
    Jésus disait à la foule :
« Est-ce que la lampe est apportée
pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ?
N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ?
    Car rien n’est caché,
sinon pour être manifesté ;
rien n’a été gardé secret,
sinon pour venir à la clarté.
    Si quelqu’un a des oreilles pour entendre,
qu’il entende ! »
    Il leur disait encore :
« Faites attention à ce que vous entendez !
La mesure que vous utilisez
sera utilisée aussi pour vous,
et il vous sera donné encore plus.
    Car celui qui a,
on lui donnera ;
celui qui n’a pas,
on lui enlèvera même ce qu’il a. » (AELF)

Méditation
Cette lumière dont nous parle l’Évangile, c’est Jésus lui-même. Il est la Lumière du monde. Il est venu pour éclairer et il l’a fait par toute sa vie privée et publique. Paradoxalement, c’est dans les jours de sa Passion et de sa mort qu’il l’a été le plus intensément.
 
Nous chrétiens d’aujourd’hui, nous sommes invités à accueillir le Christ Lumière. Nous croyons en lui. Nous sommes appelés à être la lampe qui éclaire la maison. Nous le ferons en témoignant de l’Évangile et surtout par le rayonnement de toute notre vie. Avant d’écouter les chrétiens, on les regarde vivre.
 
Cette Lumière du Christ et de son Évangile nous est confiée. Un jour, nous aurons à en rendre compte. Il y a des silences qui sont des faiblesses et des lâchetés. Si nous voulons être fidèles au Christ, il ne faut pas craindre d’aller à contre-courant de la mentalité du monde. N’oublions jamais que si le Christ nous a appelés, c’est pour que nous soyons avec lui. C’est avec lui que nos communautés seront lumières du monde.
 
Toi qui es Lumière, toi qui es l’Amour,
Mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour

    

Mercredi de la 3ème semaine du temps ordinaire

« Écoutez les amis… »  
 
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 4, 1-20
En ce temps-là,
    Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée.
Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui,
si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit.
Il était sur la mer,
et toute la foule était près de la mer, sur le rivage.
    Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles,
et dans son enseignement il leur disait :
    « Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer.
    Comme il semait,
du grain est tombé au bord du chemin ;
les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.
    Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux,
où il n’avait pas beaucoup de terre ;
il a levé aussitôt,
parce que la terre était peu profonde ;
    et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé
et, faute de racines, il a séché.
    Du grain est tombé aussi dans les ronces,
les ronces ont poussé, l’ont étouffé,
et il n’a pas donné de fruit.
    Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ;
ils ont donné du fruit
en poussant et en se développant,
et ils ont produit
trente, soixante, cent, pour un. »
    Et Jésus disait :
« Celui qui a des oreilles pour entendre,
qu’il entende ! »
 
    Quand il resta seul,
ceux qui étaient autour de lui avec les Douze
l’interrogeaient sur les paraboles.
    Il leur disait :
« C’est à vous qu’est donné
le mystère du royaume de Dieu ;
mais à ceux qui sont dehors,
tout se présente sous forme de paraboles.
    Et ainsi, comme dit le prophète :
Ils auront beau regarder de tous leurs yeux,
ils ne verront pas ;
ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles,
ils ne comprendront pas ;
sinon ils se convertiraient
et recevraient le pardon. »
    Il leur dit encore :
« Vous ne saisissez pas cette parabole ?
Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ?
    Le semeur sème la Parole.
    Il y a ceux qui sont au bord du chemin
où la Parole est semée :
quand ils l’entendent,
Satan vient aussitôt
et enlève la Parole semée en eux.
    Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence
dans les endroits pierreux :
ceux-là, quand ils entendent la Parole,
ils la reçoivent aussitôt avec joie ;
    mais ils n’ont pas en eux de racine,
ce sont les gens d’un moment ;
que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole,
ils trébuchent aussitôt.
    Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces :
ceux-ci entendent la Parole,
    mais les soucis du monde, la séduction de la richesse
et toutes les autres convoitises
les envahissent et étouffent la Parole,
qui ne donne pas de fruit.
    Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre :
ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent,
et ils portent du fruit :
trente, soixante, cent, pour un. » © AELF
 
 
Méditation
Cet Évangile nous parle d’abord de Dieu et de nous. Il s’agit d’un Dieu qui « sort » parce qu’il a choisi d’ensemencer la terre. Cette semence c’est la Parole de Dieu. Elle nous dit tout l’amour de Dieu pour le monde. Dieu la répand avec une générosité extraordinaire. Il cherche à rejoindre tous les hommes sur tous les terrains, y compris ceux qui se trouvent dans les situations les plus désespérées. Son message de salut doit être proclamé dans le monde entier. Nous n’oublions pas que les paroles de Jésus sont celles de la Vie éternelle.  
 
L’évangile nous parle de quatre terrains différents, le bord du chemin, le sol pierreux, le sol envahi par les mauvaises herbes et enfin la bonne terre. Ces terrains bons ou mauvais, c’est chacun de nous. D’un côté, nous avons l’homme au cœur dur. Il refuse la Parole de Dieu car elle ne l’intéresse pas. Le deuxième terrain c’est celui qui manque de profondeur. Il a accueilli la Parole avec joie, mais un jour, tout s’arrête. Le troisième terrain c’est celui qui est envahi par les mauvaises herbes. C’est quand nous nous laissons envahir par les soucis de la vie et la séduction des richesses. Nous avons là des pièges qui nous détournent de Dieu.      
 
Puis nous avons la bonne terre. Le grain peut y prendre racine et se développer. Cette terre c’est l’homme qui reste ouvert à la Parole de Dieu. Il s’en nourrit chaque jour et il la met en pratique dans toute sa vie. Sur un terrain favorable, elle ne peut que produire du fruit. Ces fruits, c’est la conversion, c’est la transformation de toute une vie. Ils sont nombreux ceux et celles qui peuvent dire : « Il a changé ma vie ». Quand l’Esprit Saint est là, le résultat est extraordinaire.         
 
À la suite du Christ, nous sommes envoyés pour être des semeurs de la bonne nouvelle et pour proposer l’Évangile aux hommes d’aujourd’hui. Nous avons tendance à nous lamenter sur les églises vides alors que les supermarchés sont pleins. Être missionnaire c’est aller sur tous les terrains, vers les croyants mais aussi les non croyants et les mal croyants. Le Christ veut les sauver tous. À sa suite et avec lui, nous sommes envoyés pour semer à profusion. Il ne s’agit pas de « faire croire mais de dire » et de témoigner de la foi qui est en nous. Même si nous n’en voyons pas les résultats, rien ne peut empêcher la Parole de Dieu de produire du fruit.      
 

Mardi de la 3ème semaine du temps ordinaire

La vraie famille de Jésus
 
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (3, 31-35)
En ce temps-là,
comme Jésus était dans une maison,
    arrivent sa mère et ses frères.
Restant au-dehors,
ils le font appeler.
    Une foule était assise autour de lui ;
et on lui dit :
« Voici que ta mère et tes frères sont là dehors :
ils te cherchent. »
    Mais il leur répond :
« Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
    Et parcourant du regard
ceux qui étaient assis en cercle autour de lui,
il dit :
« Voici ma mère et mes frères.
    Celui qui fait la volonté de Dieu,
celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » (AELF)
 
 
Méditation
Aujourd’hui, Jésus nous fait comprendre que sa vraie parenté n’est pas celle qu’on croit. Les liens du sang, les liens familiaux sont importants mais ils ne sont pas premiers. La vraie famille de Jésus, ce sont « ceux qui font la volonté de Dieu ».
 
À ce titre, Marie est doublement Sa mère. Elle est celle qui a mis Jésus au monde. Mais sa vraie grandeur n’est pas dans les liens du sang. Elle est d’avoir été « l’humble servante de Dieu ». Plus que tout autre, elle est celle qui a fait la volonté de Dieu.
 
Cet Évangile nous annonce une bonne nouvelle : Nous pouvons tous faire partie de la grande famille de Dieu. Nous y sommes entrés au jour de notre baptême. À travers la communauté chrétienne, c’est le Christ qui nous y a accueillis. C’est avec lui que nous apprenons à faire la volonté du Père.
 
En relisant l’histoire du Salut dans la Bible et surtout dans le Nouveau Testament, nous découvrons un Dieu qui a vu la misère de son peuple et qui veut le sauver. Si le Fils de Dieu s’est incarné c’est pour rejoindre ce monde de ténèbres. Il est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. C’est en lui et par lui que nous devenons membres de la famille de Dieu

Lundi de la 3ème semaine du Temps ordinaire

Béelzéboul ou l’Esprit Saint ?
 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3, 22-30
En ce temps-là,
    les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient :
« Ce Jésus est possédé par Béelzéboul ;
c’est par le chef des démons
qu’il expulse les démons. »
    Les appelant près de lui,
Jésus leur dit en parabole :
« Comment Satan peut-il expulser Satan ?
    Si un royaume est divisé contre lui-même,
ce royaume ne peut pas tenir.
    Si les gens d’une même maison se divisent entre eux,
ces gens ne pourront pas tenir.
    Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé,
il ne peut pas tenir ;
c’en est fini de lui.
    Mais personne ne peut entrer
dans la maison d’un homme fort et piller ses biens,
s’il ne l’a d’abord ligoté.
Alors seulement il pillera sa maison.
    Amen, je vous le dis :
Tout sera pardonné aux enfants des hommes :
leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés.
    Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint,
il n’aura jamais de pardon.
Il est coupable d’un péché pour toujours. »
    Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit :
« Il est possédé par un esprit impur. » (AELF)

Méditation

Les scribes reprochent à Jésus d’être « possédé par Béelzéboul, le chef des démons. C’est par Béelzéboul qu’il expulse les démons ». C’est absolument ridicule. Un pays en guerre ne va pas faire alliance avec son pire ennemi. « Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir. Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. »     

 
C’est vrai qu’il y a des magiciens, des guérisseurs, des voyants qui disent avoir des pouvoirs. Nous avons tous entendu parler de la sorcellerie, de magie blanche et de magie noire. Il faut le dire et le redire, ces pratiques ésotériques ne viennent pas de Dieu mais du démon. Il fait tout pour nous pousser à faire alliance avec lui et nous détourner de Dieu. 

Mais Jésus ! Lui qui n’a cessé de combattre Satan dans le désert et jusqu’à la croix ! Comment pourrait-il faire alliance avec lui. Dire de Jésus qu’il utilise les pouvoirs de Béelzéboul, c’est une perversion absolue. C’est introduire « l’abomination de la désolation dans le Saint des Saints ».  
 
« Pour participer à la victoire du Christ sur les « forces qui nous dominent », il faut être docile à l’Esprit Saint… Il faut reconnaître la puissance qui agit dans le Christ. Dire que Jésus est un Satan, un adversaire de Dieu, c’est se boucher les yeux, c’est blasphémer contre l’Esprit Saint. Ce refus est grave car il bloque tout progrès à venir ». (Noël Quesson)

 

25 janvier : Conversion de saint Paul

Appelé et envoyé
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 16, 15-18
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres: «Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; celui qui refusera de croire sera condamné.
«Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants: en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais; ils parleront un langage nouveau; ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien.»
© AELF

 

Méditation
Allez dans le monde entier proclamer la bonne nouvelle à toute la Création ; celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui ne croira pas sera condamné” (Mc 16. 15-16). On ne peut être témoin de la résurrection de Jésus sans être envoyé. Toute personne qui a vécu une vraie rencontre avec lui devient missionnaire. Ils sont de plus en plus nombreux ceux et celles qui nous donnent ce témoignage ; nous les entendons dire publiquement : “Il a changé ma vie.” En retrouvant Jésus ressuscité, les disciples ont éprouvé une grande joie. Cette allégresse, il faut la partager. La bonne nouvelle de l’Évangile doit être proclamée au monde entier. C’est notre mission et notre responsabilité. Jésus envoie ses apôtres pour répandre l’Évangile, éveiller à la foi et baptiser.

Nous fêtons en ce jour  la conversion de saint Paul. Pendant 30 ans, il a été un farouche opposant des chrétiens. Puis, après sa rencontre avec Jésus, il devient lui-même chrétien. C’est alors un missionnaire infatigable qui fonde des communautés dans tout le Bassin Méditerranéen et qui écrit à ses chrétiens. Ce changement est parti de sa découverte du Seigneur glorifié. Pour lui, c’est un changement radical. Plus tard, il pourra dire : « Ma vie c’est le Christ. »

Cet événement nous interpelle : Nous aussi, nous sommes souvent installés dans nos certitudes. Aujourd’hui, nous avons à redécouvrir que le vrai Dieu ne se laisse pas enfermer dans ce que nous pouvons dire ou penser de lui. Ce qui nous est demandé, c’est de nous convertir à Jésus Christ et de lui donner la première place dans notre vie. La fête de Noël nous a rappelé qu’il veut naître en nos cœurs. Comme Paul, nous devons pouvoir dire : « Ma vie c’est le Christ. »

Nous te rendons grâce, Seigneur, toi qui es capable de transformer un persécuteur des chrétiens en témoin de l’Évangile. Tu veux que la Bonne Nouvelle soit proclamée au monde entier. Donne-nous force et courage pour répondre chaque jour à ton appel.

Vendredi de la 2ème semaine du temps ordinaire

Appelés pour être avec Jésus


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3, 13-19
En ce temps-là,
    Jésus gravit la montagne,
et il appela ceux qu’il voulait.
Ils vinrent auprès de lui,
    et il en institua douze
pour qu’ils soient avec lui
et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle
    avec le pouvoir d’expulser les démons.
    Donc, il établit les Douze :
Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –,
     Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques
– il leur donna le nom de « Boanerguès »,
c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –,
    André, Philippe, Barthélemy, Matthieu,
Thomas, Jacques, fils d’Alphée,
Thaddée, Simon le Zélote,
    et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.
©  AELF

Méditation

Saint Marc nous rapporte aujourd’hui l’appel des « disciples-missionnaires ». Cet appel se déroule sur la montagne. Dans la Bible, la montagne, c’est le lieu symbolique de ce qui est au-dessus de nous, le lieu de Dieu. C’est sur la montagne que Moïse reçoit la Torah ; il descend pour la transmettre au peuple. C’est sur la montagne que Jésus, nouveau Moïse, va transmettre la Parole de vie.

Jésus appelle les Douze pour qu’ils soient avec lui. Avant d’être missionnaire, il faut demeurer dans la présence de Jésus, vivre dans son intimité, marcher avec lui. Son désir profond c’est d’être avec nous, demeurer en nous. « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous ». (Jean 15, 4)

Deuxième consigne : Proclamer la bonne nouvelle, crier le message (un peu comme les supporters d’un match quand ils ont gagné). Nous sommes appelés à avoir une vie qui crie l’Évangile. C’est son amour et sa Lumière qui doivent transparaître dans notre témoignage.

Troisième mission : Expulser les démons. L’annonce de la bonne nouvelle est accompagnée de signes. Nous sommes engagés dans un combat spirituel, une lutte contre les forces du mal qui sont dans le monde et en nous. Nous participons à cette action de libération, de guérison et d’humanisation de l’homme.

« Il appela ceux qu’il voulait ». Aucune explication n’est donnée, ni du côté de Jésus, ni du côté de l’homme. Cela signifie que Dieu n’a pas de compte à nous rendre pour justifier notre vocation ou celle des autres.

Comme les douze, chacun de nous est appelé par son nom. C’est ensemble, les uns avec les autres que nous formons la communauté Église. Si le Seigneur nous appelle, c’est pour nous envoyer en mission et pour inviter les hommes et les femmes d’aujourd’hui à devenir à leur tour disciples et missionnaires.