Nous sommes de simples serviteurs
En ce temps-là, Jésus disait : « Lequel d’entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : “Viens vite prendre place à table” ?
Ne lui dira-t-il pas plutôt : “Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ?
Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d’avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir.” »
© AELF
Commentaire
Pour faire passer son message, Jésus part de ce qu’il observe autour de lui. À l’époque, il était normal que le serviteur, même fatigué par le travail des champs, prépare le repas de son maître. Il pouvait ensuite manger à son tour. En agissant ainsi, il ne fait que respecter le contrat qui le lie à son maître. Selon la coutume des gens, il n’a droit à aucune reconnaissance spéciale.
Le but de Jésus n’est pas de condamner ni d’approuver cette manière de faire. Il veut simplement nous parler de notre relation avec Dieu. Devant lui, nous sommes comme ces serviteurs. Nous n’avons aucun droit à revendiquer. Notre service doit être désintéressé : « nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir. »
Cet Évangile doit être éclairé par celui des béatitudes : en réponse à cette humilité et à cette pauvreté du cœur, Dieu vient nous combler bien au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. Les petits, les pauvres, les exclus sont des gens qui ne sont imbus d’aucune supériorité. Ils ont la première place dans le cœur de Dieu.
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