2ème dimanche du Temps ordinaire

2ème dimanche du Temps ordinaire
16 janvier 2022
(Année Luc – C)

 

« Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »

 

Textes pour célébrer
Monition d’ouverture
Nous célébrons en chaque eucharistie un mariage où Jésus vient épouser l’humanité en la comblant de sa joie, en l’inondant d’une abondance de bon vin, le vin d’une vie toute nouvelle transformée par l’Esprit Saint. Venons à Jésus pour faire tout ce qu’il nous dira, et recevoir de lui le bon vin dont il veut nous régaler

Introduction aux lectures
La première lecture nous présente le projet extraordinaire de Dieu pour son peuple : faire de nous son épouse bien-aimée, alors que nous étions pécheurs ! Pas étonnant alors que le Psaume nous invite à nous réjouir !

PSAUME 95

La deuxième lecture nous décrit l’œuvre multiforme de l’Esprit, quand on le reçoit avec sincérité : un jaillissement de vie divine manifesté de façon différente et complémentaire en chacun.

Évangile : Jean 2, 1-11

Homélie
Textes bibliques : Lire
«Il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était. Jésus aussi fut invité, ainsi que ses disciples»… Or, on manqua de vin… » ce n’est pas surprenant car au temps de Jésus, les noces duraient sept jours. La fête a donc failli être gâchée. On n’avait pas prévu assez de vin. Marie s’en aperçoit. Elle s’adresse directement à Jésus ; puis elle s’adresse aux serviteurs ; elle leur dit : « faites tout ce qu’il vous dira ». Et c’est le signe extraordinaire : six cents litres de vin, c’est bien plus qu’il n’en faut pour une noce.

Ainsi donc, Jésus commence son ministère en prenant part à un repas de noces. Certains esprits grognons ont dû penser que c’était une curieuse façon d’annoncer la Parole de Dieu. D’ailleurs on le lui reprochera. Jésus lui-même s’en est rendu compte : un jour il dira : « le Fils de l’homme est venu : il mange et il boit et l’on dit : c’est un glouton et un ivrogne » (Mt 11-19)

Il ne faut pas lire cet Évangile comme une belle histoire qui finit bien. En agissant ainsi Jésus agit dans la ligne des prophètes. Les uns et les autres proclamaient le Message de Dieu autant par des gestes symboliques que par des paroles. L’image des noces exprime l’amour de Dieu pour son peuple. Son geste d’aujourd’hui nous rappelle l’alliance nouvelle. Un jour, il a comparé le Royaume de Dieu à un roi qui célébrait des noces pour son fils. Jésus a épousé notre humanité pécheresse pour l’élever jusqu’à sa divinité. Il invite chacun à vivre une alliance d’amour avec lui.

Mais le vin manqua. Dans la Bible, le vin c’est le symbole de la joie et de la bénédiction divine. Le manque de vin exprime la détresse des hommes qui sont loin de Dieu. Jésus a vu cette détresse et il est descendu parmi nous pour que nous ayons la plénitude de sa joie. Tout cela, il le manifeste à Cana par ces noces. Et il ne lésine pas sur les moyens : six cuves, environ six cents litres ! Et pas du vin ordinaire mais du vraiment « supérieur » comme on n’en avait jamais goûté ! Du bon vin gardé jusqu’à maintenant, celui de son amour pour nous.

La première lecture nous invite à entrer dans l’élan d’enthousiasme du prophète. Il s’adresse pourtant à une communauté qui se trouve réduite à une poignée de rescapés. Nous n’avons pas de mal à nous reconnaître dans cette description : il est de bon ton d’être inquiet pour l’Église ; c’est vrai que la baisse de la pratique religieuse, le manque de prêtres, les divisions entre chrétiens ont de quoi nous inquiéter. Mais le prophète intervient pour nous rappeler que Dieu n’a jamais cessé de nous aimer. Il se présente à tous comme l’époux qui est passionné d’amour pour son épouse. Sa puissance et sa gloire vont éclater, à tel point que les pays voisins seront émerveillés.

Dans la seconde lecture, saint Paul nous rappelle précisément que nous ne sommes pas abandonnés. Si des communautés chrétiennes se développent c’est d’abord grâce à l’Esprit Saint. Il est toujours présent et agissant dans le cœur de ceux et celles qui le met sur la route des missionnaires. Comme l’apôtre Paul, nous pouvons, nous aussi, faire la liste considérable des dons de l’Esprit Saint dans l’église d’aujourd’hui. Quel que soit le charisme de chacun, c’est toujours lui qui agit. C’est d’abord grâce à lui que le travail des missionnaires peut porter du fruit.

En lisant l’Évangile de ce jour, nous ne devons pas oublier le rôle de Marie, la mère de Jésus. Elle a vu le manque de vin et elle a dit à son fils. Elle est aussi présente dans notre vie. Elle voit tous nos manques, manques d’amour et de joie, manques d’espérance, manques de de paix. Si nous n’avons pas l’amour, nous ne pouvons pas entrer dans cette alliance entre Dieu et les hommes. Mais il nous faut entendre l’invitation de Marie : « Faites tout ce qu’il vous dira ».

Aujourd’hui comme autrefois, Jésus nous invite à puiser. Cette eau qu’il nous faut puiser c’est celle de la vie qui est en Dieu, c’est celle de son amour ; c’est l’eau vive que Jésus proposait à la Samaritaine. Le Seigneur ne cesse de vouloir nous combler de cette vie qui est en lui. Il suffit de puiser à la source et il fait tout le reste.

En conclusion, l’Évangile nous dit que Jésus « manifesta sa gloire » et que « ses disciples crurent en lui ». Ici, ce n’est que le début. La manifestation suprême de sa gloire aura lieu à « l’Heure de la Croix ». Le signe de Cana nous annonce la joie débordante de Pâques. Ce vin servi en abondance est le signe de la nouveauté et de la puissance de l’Évangile. À Cana, Jésus a remplacé l’eau par du vin. Mais n’oublions pas qu’il veut changer notre vie fade comme de l’eau en une vie bonne et savoureuse comme un grand cru. Un jour, ce sera la grande surprise. Nous pensions qu’il aurait servi le bon vin en premier. Encore une fois, une dernière fois, nous découvrirons que Jésus aura gardé le meilleur pour après et pour les siècles des siècles. Amen

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Sources : Revue Feu nouveau – Fiches dominicales – les cahiers Prions en Église – Dossiers personnels

Prière universelle
Introduction :
En ce jour où nous évoquons les « épousailles » de Dieu avec son peuple, prions-le pour l’ensemble de l’humanité, et pour tous ceux qui veulent vivre cette alliance.

Pistes pour les intentions :

Nous te supplions, Seigneur, pour l’ensemble de l’humanité, que les peuples s’accueillent, se respectent et se reconnaissent dans la diversité de leurs cultures, de leur histoire et de leurs frontières. Qu’ils découvrent les secrets d’une alliance juste et durable.

Nous te supplions, Seigneur, pour tous les couples de la terre qui se sont engagés à faire route ensemble pour fonder une famille
dans une alliance pleine de promesses. Qu’ils trouvent près de toi les ressources d’amour nécessaires pour continuer à s’aimer et à inventer la vie.

Nous te supplions, Seigneur, pour toutes celles et tous ceux qui vivent des engagements en forme de véritable alliance pour construire un monde plus habitable, plus juste, plus fraternel et plus humain.

Nous te supplions, Seigneur, pour toutes les communautés chrétiennes séparées. À l’aube de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, nous te prions de nous aider, par ton alliance, à cheminer pour que nous acceptions de nous reconnaître frères et sœurs en Jésus, dans un mutuel respect de nos différences.

Conclusion :
Dieu de nos Pères, toi le Dieu de l’alliance, entends nos prières et exauce-les pour que nous vivions toujours plus dans l’unité. Par le Christ, notre Seigneur. Amen.