25ème dimanche du temps ordinaire

« Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ? »

Justice et fraternité, voilà l’appel de ce 25e dimanche du temps ordinaire. En effet, si nous voulons ressembler à notre Seigneur, le psaume nous convie à relever le faible de la poussière et retirer le pauvre de la cendre « pour qu’il siège parmi les princes » (psaume). L’argent et le pouvoir, s’ils sont à leur bonne place, sont des instruments de choix pour pratiquer justice et fraternité. Cela nécessite évidemment de toujours placer Dieu en premier dans nos vies et non nos intérêts et nos désirs personnels : il est temps de se décider pour Dieu, il a besoin de notre habileté honnête pour son Royaume !

MONITION D’ACCUEIL
Notre attachement aux biens matériels pourrit souvent notre relation aux autres, nous le sentons bien… Notre attachement à Dieu, au contraire, transforme cette relation. Redécouvrons la joie d’être libre en Dieu…

Préparation pénitentielle
Tournons-nous vers le Seigneur
tels que nous sommes,marqués par nos convoitises
et nos infidélités à l’Évangile que nous avons reçu.

Seigneur Jésus, tu as prêché ici-bas
en proposant un Royaume de justice,
prends pitié de nous.

Ô Christ, tu as choisi de vivre en servant ton Père
plutôt que l’esprit du monde,
prends pitié de nous.

Seigneur Jésus, tu incarnes la vertu de justice
et tu nous invites à la pratiquer au quotidien,
prends pitié de nous.

LITURGIE DE LA PAROLE
1ère lecture – Am 8, 4-7
Devant les méfaits de ceux qui écrasent les pauvres et les humbles du pays, Amos souligne que le vrai culte à Dieu comprend la justice et la fraternité.

Psaume 112

2ème lecture – 1 Tm 2, 1-8
Il n’y a qu’un seul Dieu et un seul médiateur : le Christ. Alors prions-le sans relâche pour les autres.

Évangile : Luc 16, 1-13

Homélie
Textes bibliques : Lire

Aujourd’hui, Jésus nous invite à réfléchir sérieusement sur deux styles de vie qui sont opposés : le style mondain et le style de l’Évangile, l’esprit du monde et l’esprit de Jésus. Pour nous aider à mieux comprendre son message, Jésus nous raconte la parabole du gérant infidèle et corrompu : ce dernier va être licencié pour faute grave ; désormais, il va se retrouver à la rue, les poches vides. Il réfléchit très vite à la meilleure solution. Il pense s’attirer la bienveillance des débiteurs de son maître en abaissant leur dette. C’est de cette manière qu’il choisit d’assurer son avenir.

Il est bien sûr hors de question d’approuver cette fourberie. Ce qui est mis en valeur, c’est l’habileté des “fils de ce monde”. Quand il s’agit de leurs intérêts personnels, ils savent trouver des solutions. Le Christ voudrait bien que les “fils de lumière” soient aussi habiles pour que l’argent serve à tous. Le pape François nous invite “à répondre à cette ruse mondaine par la ruse chrétienne, qui est un don de l’Esprit Saint”. Il s’agit de s’éloigner des valeurs du monde pour vivre selon l’Évangile.

À travers cet enseignement, le Christ nous appelle à choisir entre l’esprit du monde et lui, entre la logique de la corruption et de l’avidité et celle de la rectitude, de la douceur et du partage”. “Faites-vous des amis avec le malhonnête argent, afin que le jour où il ne sera plus là, ces amis vous reçoivent dans les demeures éternelles”. Sainte Teresa de Calcutta avait bien compris ce message : Ces amis, ce sont les plus pauvres parmi les pauvres, les miséreux, les exclus. À travers eux, c’est Jésus qui est là. Chaque fois que nous nous mettons à leur service, c’est lui que nous servons. La principale amitié qu’il nous faut chercher c’est celle de Dieu. Il est notre richesse suprême qui nous permettra d’être accueillis “dans les demeures éternelles”.

la première lecture nous adresse une proclamation percutante du prophète Amos. Il s’attaque durement aux désordres, aux inégalités et à l’exploitation des pauvres. Lui qui était éleveur de bétail s’y connaissait en ce qui concerne l’enrichissement des riches au détriment des pauvres. Il dénonce la  tromperie sur les marchandises. Quand on profite de la dépendance des plus faibles pour les exploiter encore plus, ce n’est pas tolérable. Ce n’est pas pour en arriver là que Dieu a fait alliance avec son peuple. À travers les opprimés et les exploités, c’est lui-même qui est frappé.

Amos n’est plus là mais son message est plus que jamais d’actualité : il faut savoir que plus de la moitié du patrimoine mondial est détenue par un pour cent de la population. Et que dire des magouilles en tous genres, des tromperies sur la marchandise, des arnaques sur Internet ? Si Amos était là, il dénoncerait l’esclavage actuel : Des hommes, des femmes et même des enfants travaillent de longues heures pour gagner à peine de quoi manger. Quand nous achetons les produits ainsi fabriqués, nous participons à cette injustice. Il est urgent que nous entendions l’appel d’Amos à la construction d’un monde plus juste et plus fraternel.

Dans la seconde lecture, nous avons le témoignage de saint Paul. L’âpreté au gain, ce n’est vraiment pas son problème. Bien au contraire, il s’est mis au service de la foi et de la vérité. Il annonce un Dieu qui veut le salut de tous les hommes. Jésus est mort pour tous, y compris pour ceux qui exercent des responsabilités politiques. Paul demande que l’on prie pour tous les hommes et plus spécialement pour les responsables de notre  société : que ces derniers facilitent le climat de paix et de dignité dont notre monde a bien besoin. La vraie prière c’est de parler à Dieu de son projet, c’est entrer dans son projet et nous en imprégner. Avec lui, nous deviendrons capables de répandre la bonne nouvelle comme une traînée de poudre. Le moment le plus important c’est la messe du dimanche. On peut la comparer à une  vaste réunion de chantier. Ce chantier, c’est celui du Royaume de Dieu. Si nous voulons être fidèles au Maître d’œuvre, notre présence est indispensable.

Dans quelques jours, nous entrerons dans le mois du Rosaire : en communion avec tous les pèlerins de Lourdes et d’ailleurs, nous demandons à la Vierge Marie de nous aider à choisir le chemin juste. C’est avec elle que nous trouverons le courage d’aller à contre-courant pour suivre Jésus et son Évangile.

Télécharger : 25ème dimanche du Temps ordinaire

Sources : Revue Feu Nouveau et Fiches dominicales – François selon saint Luc – L’intelligence des Écritures (Marie Noëlle Thabut – Assemblées du dimanche – L’Évangile de la Miséricorde (Cardinal Schönborn).

Prière universelle
Introduction
Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. Si nous le prions d’un cœur sincère pour tous nos frères, cette prière lui est « bonne et agréable ». En toute confiance, faisons monter vers lui le cri des pauvres, le cri de la terre.

Intentions
Le Christ, seul médiateur, s’est donné en rançon pour tous les hommes. Pour que l’Église poursuive sa mission d’évangélisation auprès de tous ceux qui se sentent exclus, rejetés, prions ensemble. ℞

Saint Paul recommande que les hommes prient en tout lieu. Pour les chrétiens vivant leur foi dans la clandestinité et pour les peuples opprimés, prions ensemble. ℞

Impossible de servir Dieu et l’argent, dit Jésus. Pour les victimes d’injustice et pour que les dirigeants veillent au partage des richesses, prions ensemble. ℞

La confiance est essentielle dans nos relations familiales, amicales, professionnelles. Pour les personnes qui ont été trompées, abusées, et pour celles qui aident à restaurer la confiance, prions ensemble. ℞

Conclusion
Seigneur, viens au secours de ton peuple qui espère en ta miséricorde : que ta puissance le soutienne en cette vie et le conduise aux joies de l’éternité. Par le Christ, notre Seigneur. – Amen.