Férie de Noël – 4 janvier

 » Venez, et vous verrez… »

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,35-42.

En ce temps-là, Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus.
Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? »
Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi).
André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ.
André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.  (Source : AELF)


Méditation
« Voici l’Agneau de Dieu ». Au temple de Jérusalem, les fidèles avaient l’habitude d’immoler un agneau pour la purification des péchés. Plus tard, Jésus sera comme cet agneau : il livrera son Corps et versera son sang pour nous et pour la multitude en rémission des péchés. C’est ainsi qu’il sera porteur du pardon de Dieu.

Deux disciples de Jean Baptiste l’ont vu montrer « l’Agneau de Dieu ». L’ayant entendu, ils se mettent à suivre Jésus. Jésus se retourne et leur demande : « Que cherchez-vous ? » La même question nous est posée à tous aujourd’hui : Que cherchons-nous ? C’est vrai que parfois, nous ne cherchons pas du bon côté. Beaucoup ne cherchent pas Jésus pour lui-même ; ce qui les intéresse, c’est leur satisfaction personnelle.

Les deux disciples posent la question : « Maître, où habites-tu ? » La réponse de Jésus est un appel à le suivre : « Venez et vous verrez. » C’est ainsi qu’ils acceptent de cheminer avec lui et de voir qui il est. Ils ont trouvé celui qu’ils cherchaient. Trouver le Christ c’est accepter de ne pas s’installer, c’est accepter de marcher sans cesse. La vocation du disciple c’est de marcher à la suite du Maître. C’est aussi accepter de marcher avec les autres.

Seigneur, nous te prions : tu nous appelles à devenir tes disciples. Fais-nous grandir dans la fidélité à ta Parole et nous serons porteurs de ta bonne nouvelle maintenant et toujours.

 

Férie de Noël (3 janvier)

« C’est lui le Fils de Dieu. »
 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,29-34.

En ce temps-là, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ;
c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était.
Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. »
Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui.
Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.”
Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris
 
Commentaire
L’Évangile nous montre Jésus  qui vient accomplir son œuvre de libération. Quand Jean Baptiste affirme qu’il ne le connaissait pas, il nous parle de son mystère. Il lui a fallu la venue de l’Esprit sur les eaux du Jourdain pour comprendre que Jésus est le Sauveur annoncé. Il découvre en lui celui qui prend sur lui le péché du monde pour l’enlever.
 
Un jour, Jésus dira que « le Fils de l’Homme est venu pour chercher et sauver ceux qui étaient perdus ». La bonne nouvelle c’est que le Christ n’est pas seulement un personnage du passé. Il continue à nous rejoindre au cœur de nos vies, de nos joies et de nos épreuves.    

Mais pour trouver le Christ, il faut le chercher ou plutôt se laisser trouver par lui. Il est toujours là. En ce jour, nous sommes invités à accueillir sa présence pour en être les témoins auprès de ceux qui ne le connaissent pas. Le meilleur endroit pour le rencontrer c’est l’Eucharistie « source et sommet de toute vie chrétienne et de toute évangélisation ».

Férie de Noël (2 janvier)

ACCUEILLIR LA LUMIÈRE 
 
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,19-28.
Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. »
Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. »
Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? »
Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »
Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens.
Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? »
Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ;
c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. »
Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait. (AELF)
 
 
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Méditation
Cet Évangile nous rejoint dans un monde qui souffre de la violence, de l’injustice et de l’égoïsme. Jean Baptiste s’adresse aux foules de ton temps et à celles d’aujourd’hui ; il vient annoncer la Lumière dans un monde de ténèbres. En Jésus, c’est Dieu qui vient à nous. Avec lui, la bonne nouvelle sera proclamée aux pauvres, aux exclus, aux prisonniers. Ils ont la première place dans le cœur de Dieu.
 
Mais pour que le Seigneur puisse venir chez nous, il nous faut redresser son chemin. Nous avons tous à nous convertir, éradiquer de notre vie tout ce qui est orgueil, paroles blessantes, accusations injustes. Par le sacrement du pardon, nous pouvons redresser tout ce qui est tortueux en nous.
 
En ce temps de Noël, nous fêtons Celui qui vient nous rendre espoir et nous sauver. Plus que jamais, nous pouvons le chanter : « Béni-soit Celui qui vient au nom du Seigneur ».
 
 
Autre approche

Découvrir-Dieu
Jean-Baptiste est triplement un prophète de Jésus. Il annonce déjà sa venue par sa naissance : la naissance de Jean prépare celle de Jésus. Il annonce encore la venue de Jésus par son ministère : la prédication de Jean dans le désert prépare le chemin pour le ministère de Jésus. Plus tard encore Jean précèdera Jésus dans sa mort : l’exécution de Jean par Hérode prépare à la passion de Jésus et à son exécution par les autorités juives et romaines. Chacun à notre manière nous sommes appelés à être des Jean-Baptiste : par tous les aspects de notre vie nous sommes invités à préparer la venue de Jésus en nous et dans notre monde. Tout ce que nous faisons, ce que nous disons, ce que nous pensons, peut-être tourné vers l’accueil du Royaume des Cieux. Jean a accepté de n’être que celui qui prépare, en toute humilité. À notre tour de garder cette attention à ne pas attirer les regards sur nous-mêmes mais à les tourner vers celui qui doit venir !

Évangile commenté par le Père Alain de Boudemange

 
 
 

Fête de l’Épiphanie du Seigneur

Le Sauveur de tous les peuples

Pistes pour l’homélie
Textes bibliques : Lire
Dans le prolongement de Noël, nous célébrons aujourd’hui la fête de l’Épiphanie. En évoquant cette fête, nous pensons à la visite des mages auprès de l’enfant Jésus. Mais beaucoup ne connaissent pas la signification de ce mot. Il faut savoir qu’une épiphanie c’est une manifestation éclatante de la présence de Dieu. Ce qui était caché devient évident. Dieu s’est manifesté tout au long de l’histoire de son peuple et il continue aujourd’hui.

C’est ce message que nous trouvons dans le livre d’Isaïe (1ère lecture). Le prophète s’adresse à un peuple qui vit une situation désespérée : il lui annonce une bonne nouvelle : les choses vont changer ; l’avenir reste ouvert ; Dieu confirmera son alliance avec David. La ville de Jérusalem deviendra le centre du monde. Les nations viendront vers elle, non plus pour piller mais pour offrir leurs trésors. Elles reconnaitront “les exploits du Seigneur”, ce salut qu’il apporte à tous les peuples.

La seconde lecture fait suite au bouleversement de Paul sur le chemin de Damas. Il y a reçu une révélation extraordinaire : les nations païennes “sont associées au même héritage, au même Corps au partage de la même promesse dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile”. Le Salut en Jésus Christ est offert à tous. Il faut absolument l’annoncer à toutes les nations. Paul a participé à cette mission. Il a été l’apôtre des étrangers. A travers ses lettres, ses discours et ses voyages dans le monde païen, il témoignera de cet amour universel qui est en Dieu.

L’Évangile nous parle de ces mages qui se sont mis en route pour se prosterner devant le Roi des juifs. Les premiers adorateurs de ce Messie Roi sont des païens. Pour se rendre à Bethléem, ils ont été guidés par une étoile, puis par l’Écriture. Les chefs religieux qui connaissent bien la Bible les ont orientés vers cette ville toute proche de Jérusalem. Arrivés devant ce nouveau-né, ils lui offrent leurs présents : l’or destiné à un roi, l’encens à un Dieu, et la myrrhe à un mortel. Comme les mages, nous sommes appelés à la crèche pour y rencontrer le Seigneur et l’adorer.

Ces mages dont nous parle l’Évangile représentent toutes les nations païennes qui viennent se prosterner devant le Christ Sauveur. A travers elles, c’est le monde païen qui a accès au Salut. L’Évangile nous dit qu’ils se sont mis en route. Mais n’oublions pas : c’est Dieu lui-même qui a agi dans leur cœur. Plus tard, le Christ dira : “Personne ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire à moi.” Cet Évangile de l’Épiphanie doit être lu à la lumière de la Pentecôte. Ce jour-là, les nations rassemblées à Jérusalem découvriront la foi annoncée dans leur langue.

Voilà cette fête de l’Épiphanie : Dieu qui se manifeste au monde sous les traits d’un nouveau-né. Le même Dieu continue à se manifester au monde d’aujourd’hui. Malgré la pauvreté et le péché de ses membres, elle continue à rendre témoignage en annonçant l’Évangile jusque dans les “périphéries”. En ce dimanche, notre solidarité et notre prière sont tout spécialement pour les communautés d’Afrique. Elles ont besoin de notre prière et de notre aide matérielle. Ce sera une manière de prendre part à l’évangélisation de ce continent.

L’Épiphanie c’est ce témoignage extraordinaire qui parvient de l’Église du silence en Syrie, en Irak, en Corée du Nord et dans de nombreux autres pays. Dans leurs prisons ou derrière les barbelés, les chrétiens continuent à prier pour leurs persécuteurs. Beaucoup meurent simplement parce qu’ils ont osé proclamer que Dieu existe. Des Épiphanies, nous pourrions en citer bien d’autres. Dans tous les cas c’est la présence de Dieu qui se manifeste sous des formes variées et diverses.

C’est de cela que nous avons à témoigner dans les ténèbres qui environnent notre terre. Nous y voyons des pauvres de plus en plus pauvres et des riches qui ont peur de perdre ce qu’ils croient être leur force, leur richesse. Qu’en cette fête, l’espérance l’emporte ! Que tous les peuples, riches et pauvres, reconnaissent que le petit enfant trouvé par les mages est leur Sauveur.

En ce jour, nous nous tournons vers loi, Seigneur : “Lumière des hommes, nous marchons vers toi. Fils de Dieu, tu nous sauveras.”

Télécharger : Épiphanie du Seigneur

7ème jour dans l’octave de Noël (31 décembre)

La vraie Lumière
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1, 1-18

Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s’est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

Il y eut un homme, envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans ce monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s’était fait, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. Mais tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j’ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce : après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c’est lui qui conduit à le connaître.
© AELF
 
 
 
Méditation
« Le Verbe était la vraie Lumière ». Le Verbe c’est Jésus. Il est la Parole de Dieu, la Lumière du monde. C’est à cette lumière du Christ et de son Évangile que nous relisons cette année qui se termine. Pour chacun d’entre nous, elle a été marquée par des joies et  des peines.
 
Cette lumière qui éclaire notre vie nous montre l’Amour inimaginable de Dieu pour le monde. Elle nous révèle aussi ce qu’il y a de beau et de moins beau en nous. Plus un amour est grand, plus on voit ce qui l’offense.
 
Mais le Christ n’a jamais cessé de nous aimer. Il est la Lumière qui éclaire notre vie. Nous sommes comme le vitrail qui laisse passer la lumière dans chaque événement, petit ou grand. Cette lumière vient révéler la beauté et le meilleur de nous-mêmes.
 
En ce temps de Noël, nous nous tournons vers ce petit enfant de la crèche. En lui, c’est Dieu qui fait le premier pas vers nous. Il fait de nous des messagers de sa paix et de son amour. Nous le supplions : « Toi qui es Lumière, toi qui es l’Amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’Amour ». Amen
 

Autres approches
« « Que la lumière soit » dit Dieu au premier jour de la création. Or, la création des luminaires advient seulement au 4ème jour ! Quel est donc l’astre qui est la source de cette lumière ? C’est le Verbe, Jésus, lumière qui éclaire tout homme en venant dans le monde, nous dit l’Évangile. La venue de Jésus dans notre monde est la réponse à la parole du Créateur dite à l’origine du monde. Elle en est l’accomplissement ultime. Lorsque nous accueillons Jésus dans notre vie par la foi, nous retrouvons la lumière qui est à l’origine de notre existence, qui en est le sens ultime. Voulons-nous comprendre qui nous sommes ? Prenons le temps de regarder Jésus, de le contempler. » (Dieu avec nous aujourd’hui)

6ème jour dans l’octave de Noël (30 décembre)

L’humble attente des pauvres
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2, 36 – 40
 
En ce temps-là,
quand les parents de Jésus vinrent le présenter au Temple,
il y avait aussi une femme prophète,
Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser.
Elle était très avancée en âge ;
après sept ans de mariage,
demeurée veuve,
elle était arrivée à l’âge de 84 ans.
Elle ne s’éloignait pas du Temple,
servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Survenant à cette heure même,
elle proclamait les louanges de Dieu
et parlait de l’enfant
à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
 
Lorsqu’ils eurent achevé
tout ce que prescrivait la loi du Seigneur,
ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
 
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait,
rempli de sagesse,
et la grâce de Dieu était sur lui. © AELF
 
 
Méditation
Anne fait partie de la catégorie des pauvres. Elle n’a rien à elle. De plus, la malchance est tombée sur son foyer. Au lieu de rester seule dans sa maison, elle choisit de passer le plus de temps possible au temple. Elle prie « jour et nuit ». Elle fait de sa vie « une offrande ». Elle « sert Dieu ». Elle jeûne. Toute sa vie est un sacrifice qui monte vers le ciel.
 
C’est là que cette pauvre vie trouve une valeur infinie. C’est elle qui sauve le monde. Cette pauvre femme a plus de valeur aux yeux de Dieu que tous les docteurs de la loi et les prêtres qui accomplissent leurs fonctions au temple.
 
Cet Évangile nous montre l’humble attente des pauvres : être délivrés. Ce n’est pas pour son salut personnel qu’elle prie ; c’est « l’espérance d’Israël » qu’elle porte.
 
Et moi, est-ce que je porte l’humanité en moi ? Est-ce que je porte l’espérance et l’attente du monde ? Il ne suffit pas de prier POUR le monde. Il nous faut aussi prier au nom de ceux qui ne prient pas. Et comme Anne, n’hésitons pas à parler de l’enfant à ceux qui attendent la délivrance. Anne nous apprend à faire de toute notre vie une action de grâce à Dieu
 

 

1er janvier : Sainte Marie, Mère de Dieu

Marie méditait dans son cœur

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,16-21.
En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.
Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception. 

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Méditation
Il est heureux que nous débutions cette nouvelle année en fêtant Marie, Mère de Dieu. La nuit de Noël, nous avons fêté la naissance de notre Sauveur. Les bergers ont été les premiers à recevoir cette bonne nouvelle ; ils ont été les premiers à découvrir Marie et Joseph avec le nouveau-né couché dans une mangeoire. Saint Luc nous dit qu’ils repartent en glorifiant Dieu et en le louant pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu.
 
Cette bonne nouvelle doit être proclamée dans le monde entier. Les bergers ont raconté « ce qui leur avait été dit au sujet de l’enfant ». C’est important pour nous aujourd’hui. Pour que la foi se répande, il faut que les gens parlent. Une communauté chrétienne qui n’est pas missionnaire est une communauté morte. La foi ne pourra se développer en nous que si nous la transmettons autour de nous.
 
Pour cette mission, nous ne sommes pas seuls. Après nous avoir parlé des bergers, saint Luc attire notre attention sur Marie, mère de Jésus. L’Évangile nous dit qu’elle « retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. » Elle venait de vivre des événements très forts. En les méditant « dans son cœur », elle découvre la richesse et la beauté de ce qui lui arrive. Ce cœur à cœur avec Dieu est absolument essentiel.
 
À la suite de Marie, nous sommes tous invités à méditer les événements de notre vie. Et nous avons la chance de pouvoir le faire à la lumière de l’Évangile. Même quand tout va mal, nous ne devons jamais oublier que le Seigneur est là ; nous pouvons toujours compter sur lui.
 
Bonne année à tous avec Jésus et Marie



Prions ensemble  




Un cadeau pour Jésus

Lorsque les bergers s’en furent allés et que la quiétude fut revenue, l’enfant de la crèche leva sa tête et regarda vers la porte entrebâillée. Un jeune garçon timide se tenait là… tremblant et apeuré. – Approche, lui dit Jésus. Pourquoi as-tu si peur ? – Je n’ose… je n’ai rien à te donner, répondit le garçon. – J’aimerais tant que tu me fasses un cadeau, dit le nouveau-né. 

Le petit étranger rougit de honte. – Je n’ai vraiment rien… rien ne m’appartient ; si j’avais quelque chose, je te l’offrirais… regarde. Et en fouillant dans les poches de son pantalon rapiécé, il retira une vieille lame de couteau rouillée qu’il avait trouvée. – C’est tout ce que j’ai, si tu la veux, je te la donne. – Non, rétorqua Jésus, garde-la. 

Je voudrais tout autre chose de toi. J’aimerais que tu me fasses trois cadeaux. – Je veux bien, dit l’enfant, mais que puis-je pour toi ? – Offre-moi le dernier de tes dessins. Le garçon, tout embarrassé, rougit. Il s’approcha de la crèche et, pour empêcher Marie et Joseph de l’entendre, il chuchota dans l’oreille de l’enfant Jésus : – Je ne peux pas… mon dessin est trop moche… personne ne veut le regarder ! – Justement, dit l’enfant dans la crèche, c’est pour cela que je le veux… Tu dois toujours m’offrir ce que les autres rejettent et ce qui ne leur plaît pas en toi.

Ensuite, poursuivit le nouveau-né, je voudrais que tu me donnes ton assiette. – Mais je l’ai cassée ce matin ! bégaya le garçon. – C’est pour cela que je la veux… Tu dois toujours m’offrir ce qui est brisé dans ta vie, je veux le recoller…

Et maintenant, insista Jésus, répète-moi la réponse que tu as donnée à tes parents quand ils t’ont demandé comment tu avais cassé ton assiette… Le visage du garçon s’assombrit, il baissa la tête honteusement et, tristement, il murmura : – Je leur ai menti… J’ai dit que l’assiette m’avait glissé des mains par inadvertance ; mais ce n’était pas vrai… J’étais en colère et j’ai poussé furieusement mon assiette de la table, elle est tombée sur le carrelage et elle s’est brisée !

– C’est ce que je voulais t’entendre dire ! dit Jésus. Donne-moi toujours ce qu’il y a de méchant dans ta vie, tes mensonges, tes calomnies, tes lâchetés et tes cruautés. Je veux t’en décharger… Tu n’en as pas besoin… Je veux te rendre heureux et sache que je te pardonnerai toujours tes fautes.

Et en l’embrassant pour le remercier de ces trois cadeaux, Jésus ajouta : – Maintenant que tu connais le chemin de mon Cœur, j’aimerais tant que tu viennes me voir tous les jours…

Fête des saint innocents martyrs

La folie meurtrière d’Hérode
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 2,13-18.
Après le départ des mages, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte,
où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : ‘D’Égypte, j’ai appelé mon fils.’
Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages.
Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie :
‘Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus.’  © AELF
 
 
Méditation
Pour préserver son pouvoir, Hérode envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans. Cette décision témoigne de la folie meurtrière engendrée par le pouvoir, la jalousie, l’orgueil. Marie et Joseph sont obligés de fuir en Égypte pour protéger l’enfant. Leur histoire nous fait penser à tous les génocides qui ont douloureusement marqué notre monde. Beaucoup sont obligés de fuir.
 
Dès que Jésus paraît, on cherche à le mettre à mort. Et pour être sûr de ne pas le manquer, on tue tous les innocents de son âge. L’Église ose témoigner de la victoire de ces enfants qui ont rempli leur mission de rendre témoignage au Christ : « Les saint Innocents ont annoncé ta gloire non par leurs paroles mais par leur seule mort. »
 
Prière 

 

27 décembre (Saint Jean)

« Le disciple que Jésus aimait »

 
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20, 2-8
 
Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l’autre disciple,
celui que Jésus aimait,
et elle leur dit :
« On a enlevé le Seigneur de son tombeau,
et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple
pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre
et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ;
cependant il n’entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour.
Il entre dans le tombeau ;
il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus,
non pas posé avec les linges,
mais roulé à part à sa place.
C’est alors qu’entra l’autre disciple,
lui qui était arrivé le premier au tombeau.
Il vit, et il crut.
© AELF
 
Méditation
L’évangile de Jean nous dit qu’il faisait encore sombre. Comprenons bien qu’il ne parle pas seulement de l’obscurité de la nuit. Il veut surtout nous montrer qu’avec la venue de Jésus c’est la Lumière qui entre dans ce monde. Elle chasse la nuit dans laquelle les hommes sont plongés à cause de leur péché. Jésus ressuscité est la lumière qui luit dans les ténèbres. Cette lumière rien ne peut l’arrêter, rien ne peut l’empêcher de briller.
 
À la découverte du tombeau vide, Pierre est très perplexe.  Mais pour Jean c’est différent. Quelques mots nous disent sa foi : « Il vit et il crut. ». Cette attitude vient de son lien  privilégié avec Jésus. L’évangile le désigne comme étant « le disciple que Jésus aimait ». C’est l’amour qui le lie à Jésus qui le fait courir plus vite. C’est par cet amour qu’il croit à la bonne nouvelle de Jésus ressuscité.
 
C’est très important pour nous. Cet évangile nous révèle à quel point l’amour peut stimuler notre foi. Trop souvent, nous en restons à des discussions qui n’en finissent pas. L’important ce n’est pas de parler de Jésus mais d’avoir une vraie relation avec lui. Il nous aime tels que nous sommes et il ne demande qu’à être présent dans toute notre vie. Rien de ce que nous vivons ne peut lui être étranger.  Il nous arrive de chanter : « Tu es là au cœur de nos vies… » Le problème c’est que bien souvent, nous sommes ailleurs, loin de lui. Mais il ne cesse de nous appeler car il veut nous associer à sa victoire sur la mort et le péché.
 
En ce jour, nous te prions, Seigneur ressuscité ; viens enlever de nos cœurs la pierre qui nous enferme dans les ténèbres. Que la lumière de Noël brille sur le monde entier. Tu demeures avec nous dans le mystère de ton Eucharistie. « Gloire à toi qui étais mort ! Gloire à toi qui es vivant ! Viens Seigneur Jésus. »